L'Australie prend des mesures contre le tourisme sexuel impliquant des enfants

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L'Australie a durci sa législation sur la liberté de mouvement des pédophiles © FRANCOIS NASCIMBENI / AFP
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avec AFP , modifié à
Les pédophiles enregistrés en tant que tels en Australie ne pourront plus se rendre librement à l'étranger "pour protéger les gens", selon une nouvelle loi entrée en vigueur mercredi.

Une nouvelle législation destinée à empêcher les pédophiles condamnés en Australie de se rendre à l'étranger où ils seraient susceptibles de récidiver est entrée en vigueur mercredi. Canberra a expliqué qu'il s'agit de protéger les enfants vulnérables.

Annulation possible de leur passeport. C'est désormais un délit pour les pédophiles enregistrés comme tels auprès des services de police de quitter l'Australie sans avoir reçu le blanc-seing des forces de police. Ils risquent aussi de voir leur passeport annulé à la demande des autorités australiennes.

Les pédophiles enregistrés sont ceux qui ont été condamnés pour les faits les plus graves. Ils sont soumis à des obligations comme devoir informer la police de leurs mouvements ou sont interdits d'exercer des professions les mettant en contact avec des enfants.

"Protéger les gens". "L'Australie compte jusqu'à 20.000 pédophiles condamnés et enregistrés qui ont purgé leur peine mais sont soumis à des obligations de contrôle judiciaire pour protéger les gens", a déclaré la ministre des Affaires étrangères Julie Bishop.

"Pendant trop longtemps, ces prédateurs ont pu se rendre incognito à l'étranger, y compris dans des pays où les lois sont moins sévères, ce qui signifie qu'ils ont l'opportunité de commettre des crimes abominables". En 2016, 800 de ces condamnés se sont rendus à l'étranger, bien souvent dans des pays asiatiques en développement, et environ 40% l'ont fait sans avertir la police. "Cela va cesser", a-t-elle dit.

De plus en plus de cas d'exploitation sexuelle d'enfants. Les cas d'exploitation sexuelle d'enfants à l'étranger se sont multipliés ces dernières années, comme l'affaire Robert Ellis, un Australien qui a fait les gros titres avec sa condamnation pour abus sexuels sur 11 fillettes indonésiennes dans l'île touristique de Bali.

Le gouvernement australien est également préoccupé par le rôle accru de l'Internet dans l'exploitation sexuelle des enfants et envisage la création de nouveaux délits ainsi que l'aggravation des peines pour les abus diffusés en streaming ou la manipulation en ligne.