La Grèce "tourne une page" après l'accord de la zone euro sur la dette

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Jeudi, la Grèce a trouvé un accord avec ses créanciers de l'Union européenne et du FMI. Image d'illustration. © ACHILLEAS ZAVALLIS / AFP
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avec AFP , modifié à
Après l'accord trouvé avec ses créanciers jeudi, la Grèce s'est félicité vendredi : "c'est une décision historique", a déclaré le porte-parole du gouvernement.

La Grèce "tourne une page" après l'accord des ministres des Finances de la zone euro mettant fin à huit années de crise et incluant un dernier allègement important de la dette grecque, a déclaré vendredi le porte-parole du gouvernement. "La Grèce tourne une page, sa dette est à présent viable", a déclaré le porte-parole du gouvernement Dimitris Tzanakopoulos. "Je pense que le peuple grec peut sourire, peut respirer à nouveau, c'est une décision historique", a-t-il ajouté.

Libérée le 20 août. Dans le cadre d'un vaste accord visant à permettre à Athènes de quitter, comme prévu, la tutelle de ses créanciers le 20 août pour recommencer à se financer seule sur les marchés, les ministres de la zone euro se sont entendus tôt vendredi sur un dernier allègement important de la dette grecque.

Dix ans pour rembourser. L'accord prévoit d'allonger de dix ans les échéances de remboursement d'une grande partie de la dette grecque, dont le niveau reste le plus élevée de l'UE (180% de son PIB), et permettre aux Grecs de ne commencer a rembourser une partie des prêts qu'à partir de 2032, contre 2022 jusqu'à présent. Les ministres européens se sont également entendus sur le versement d'une toute dernière tranche d'aide, de 15 milliards d'euros, contrepartie aux 88 dernières réformes accomplies par la Grèce ces dernières semaines.

L'Allemagne veille au grain. Sous la pression de l'Allemagne, certaines mesures d'allègement de la dette resteront conditionnées à la poursuite des dernières réformes, dont certaines s'étendront sur plusieurs mois. Athènes sera d'ailleurs dès sa sortie du troisième programme d'aide en août, et jusqu'en 2022, sous le coup d'une surveillance encore jamais vue de la part des Européens, bien plus stricte que celles mises en place dans le passé pour le Portugal, Chypre ou l'Irlande. Le respect des obligations budgétaires nécessitera d'appliquer une discipline sérieuse. "C'est un programme très strict", a déclaré à la radio municipale d'Athènes 9,84 Kostas Boukas, directeur de gestion d'actifs chez Beta Securities.