La chute de Ramadi, un motif de satisfaction occidentale

© AHMAD AL-RUBAYE / AFP
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Didier François et T.M. , modifié à
La reprise totale de cette ville aux mains de Daech par l'armée irakienne, lundi, a été saluée par les Occidentaux. Cette victoire légitime leur stratégie de lutte contre l'organisation Etat islamique.

Pour François Hollande, c'est une "étape majeure". "La libération de la ville de Ramadi par les forces irakiennes (...) constitue la plus importante victoire depuis le commencement de la lutte contre l'organisation terroriste Daech", a déclaré le président de la République.

Les retombées de la formation des soldats irakiens. Si le président se réjouit, c'est parce Ramadi est la plus grande ville sunnite de la plus grande région sunnite d'Irak. Mais aussi parce que cette bataille a été remportée par les nouvelles forces de sécurité irakiennes, formée il y a quelques mois par les instructeurs français et américains. Nombreux se demandaient comment elle allait se comporter au combat, les voilà donc rassurés.

Les raids aériens légitimés. Ces forces armées ont pu bénéficier du soutien aérien de la coalition, qui a effectué plus de 600 frappes sur la zone. C'est donc la preuve que, malgré tout, ces bombardements ciblés fonctionnent, tout comme la formation des unités locales et l'encadrement des forces spéciales.

La dynamique enclenchée. Le constat est sans appel : Daech recule sur l'ensemble des fronts. En 2015, ils ont ainsi perdu les villes irakiennes de Tikrit, Baïji, et Sinjar, ainsi que de Kobane, Tel Abyad et Tichrine en Syrie. Evidemment, cela ne signifie pas que la guerre est terminée. D'importantes zones restent à conquérir, telles que Raqa ou Mossoul, mais la dynamique de reconquête militaire est enclenchée.