Italie : "Pour les migrants clandestins, la belle vie, c'est fini", martèle Matteo Salvini, nouveau ministre de l'Intérieur

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Matteo Salvini s'est rendu en Sicile pour rappeler sa priorité : réduire le nombre de migrants © ANDREAS SOLARO / AFP
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Olivier Cougard, correspondant d'Europe 1 en Italie, édité par Marthe Ronteix
Le message est clair pour le leader de la Ligue italienne, devenu jeudi ministre de l'Intérieur, les migrants clandestins doivent se préparer à "faire [leurs] valises". 
REPORTAGE

"Les migrants ne seront plus les bienvenus", a déclaré samedi le nouveau ministre de l'Intérieur italien, Matteo Salvini, lors de sa première prise de parole. Le leader de la Ligue, parti d'extrême droite, désormais au pouvoir avec les populistes du mouvement 5 Etoiles, compte bien marteler ce message.

Parler de migrants dans un port sicilien. Matteo Salvini a décidé d'ajouter une étape supplémentaire à son déplacement en Sicile, déjà riche de symboles. Le leader de la Ligue a fait un arrêt à Pozzalo, le port où le premier débarquement de migrants depuis son investiture a eu lieu, deux jours plus tôt.

Sa stratégie est claire : occuper le terrain pour montrer que la lutte contre l'immigration est sa priorité. Il l'a d'ailleurs rappelé le jour même, lors d'un meeting à Vicenze, dans le Nord de l'Italie. "Pour les migrants clandestins, la belle vie, c'est fini. Préparez vous à faire vos valises, préparez-vous à les faire de façon polie, sereine, pacifique et tranquille."

Un programme clair de réduction du nombre de migrants. Lors de la campagne électorale, Matteo Salvini s'est engagé à expulser 500.000 migrants clandestins du pays. Il appelle la Sicile "la frontière de l'Italie" car c'est sur cette île que débarquent la plupart des migrants secourus en Méditerranée.

À l'occasion de ce déplacement, le nouveau ministre de l'Intérieur italien devrait continuer à marteler son programme : réduire massivement les budgets alloués à l'accueil des migrants, accélérer les rapatriements et exiger la modification des traités européens pour répartir plus équitablement les demandeurs d'asile entre les pays membres.