Irlande du Nord : Tony Blair craint l'impact du Brexit sur l'accord de paix

Tony Blair veut préserver l'accord de paix du Vendredi saint, conclu en 1998.
Tony Blair veut préserver l'accord de paix du Vendredi saint, conclu en 1998. © Riccardo Savi / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / AFP
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avec AFP , modifié à
Avant de se rendre à Belfast, mardi, l'ancien Premier ministre britannique a confié que le Brexit changeait "la symétrie des relations entre l'Irlande, le Royaume-Uni et l'Europe".

Tony Blair continue de mettre en garde contre les dangers du Brexit. L'ancien Premier ministre britannique a dit craindre l'impact de la sortie du Royaume-Uni de l'Union européenne sur l'accord de paix du Vendredi saint en Irlande du Nord.

Plusieurs concessions dans l'accord de paix. La décision du Royaume-Uni de quitter l'Union européenne le 29 mars 2019 risque de réintroduire une frontière physique entre la province britannique d'Irlande du Nord et la République d'Irlande voisine, a rappelé l'ex-chef de gouvernement travailliste devant des journalistes à Londres, lundi. Le Brexit "change la symétrie des relations entre l'Irlande, le Royaume-Uni et l'Europe", a-t-il confié avant une visite à Belfast mardi avec d'autres intervenants clés de l'accord conclu en avril 1998, comme l'ex-président américain Bill Clinton ou Gerry Adams, l'ancien chef nord-irlandais du parti nationaliste Sinn Féin.

Pour lui, l'accord de paix est le fruit de plusieurs concessions : les républicains catholiques ont accepté que l'Irlande du Nord demeure britannique aussi longtemps qu'une majorité de la population le désire. En échange, ils ont obtenu la reconnaissance de leur aspiration à une réunification avec l'Irlande. "Une partie de cette aspiration nationaliste est d'avoir une frontière ouverte entre le nord et le sud", a-t-il souligné. Or, en quittant l'UE, le Royaume-Uni a également prévu de sortir du marché unique européen qui garantit notamment l'absence de contrôles aux frontières.