Irak : près de 500 femmes de djihadistes étrangers déplacées en vue de leur expulsion

Des familles de djihadistes se sont rendues aux autorités après la reprise de Tal Afar par l'armée irakienne.
Des familles de djihadistes se sont rendues aux autorités après la reprise de Tal Afar par l'armée irakienne. © GEORGE OURFALIAN / AFP
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avec AFP , modifié à
Quelque 500 femmes de djihadistes étrangers et 800 enfants pourraient être bientôt expulsés d'Irak après les défaites successives de Daech à Mossoul et Tal Afar.

Près de 500 femmes de djihadistes étrangers capturées à Mossoul, dans le nord de l'Irak, avec leurs 800 enfants ont été déplacées dimanche vers un centre de rétention pour "enquête avant expulsion", a affirmé lundi un membre du conseil provincial de Ninive. "Ils se trouvent dans un centre de rétention à Tel Keif, sous le contrôle des forces de sécurité irakiennes, pour examiner leur cas avant une éventuelle expulsion du pays", a affirmé ce responsable qui a tenu à garder l'anonymat.

Treize nationalités d'Europe, d'Asie et d'Amérique. Selon un haut responsable de la sécurité irakienne, il s'agit de 509 femmes et 813 enfants appartenant à treize nationalités d'Europe, d'Asie et d'Amérique. Une source au sein du gouvernement irakien a indiqué qu'environ 300 femmes étaient de nationalité turque. Selon l'ONG Norwegian Refugee Council (NRC), qui réclame "un accès humanitaire à ces femmes et ces enfants", ils sont surtout originaires de Turquie, d'Azerbaïdjan, de Russie et du Tadjikistan. "Il s'agit d'étrangers entrés illégalement dans le pays", a affirmé un ministre qui a refusé d'être identifié.

Des familles rendues aux autorités. "Des mesures légales doivent être prises contre eux car, quand ils ont été pris, ils se trouvaient dans une région tenue par les terroristes", a-t-il précisé. Le responsable au sein du Conseil provincial a de son côté précisé que "le transfert de ces familles s'est fait sur ordre du Premier ministre Haider al-Abadi" et "pourrait faire partie des préparatifs en vue de leur départ vers leurs pays d'origine". Certaines de ces familles avaient été remises aux autorités irakiennes il y a une semaine après s'être rendues aux forces kurdes, déployées dans le nord du pays, après la reprise du bastion djihadiste de Tal Afar par l'armée irakienne.