Grande-Bretagne : un gang condamné pour des viols d'adolescentes

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avec AFP
Vingt membres d'un gang ont été condamnés par le tribunal de Leeds, au nord de l'Angleterre, pour de multiples agressions contre des jeunes filles, entre 2004 et 2011. Le chef du groupe a écope de la prison à vie assortie d'une période de sûreté de 18 ans. 

Vingt membres d'un gang ont été condamnés pour viols et agressions sexuelles graves envers des mineures, a annoncé vendredi la justice britannique.

54 infractions, dont 22 viols envers 11 adolescentes. Quatre hommes ont été condamnés le 8 octobre par le tribunal de Leeds pour de multiples agressions contre des jeunes filles dans la région d'Huddersfield, dans le Yorkshire de l'Ouest, au nord de l'Angleterre, entre 2004 et 2011. Seize autres hommes avaient précédemment été condamnés par le même tribunal lors de deux précédents procès. Le chef du groupe, Amere Singh Dhaliwal, un père de famille de 35 ans, a été condamné à la prison à vie avec une période de sûreté de 18 ans. Il a été reconnu coupable de 54 infractions, dont 22 viols envers 11 adolescentes.

Menaces, violences, alcool et drogues. "Ces hommes ont délibérément pris pour cible des victimes vulnérables, les manipulant et les exploitant pour leur propre satisfaction sexuelle", a déclaré Michael Quinn, du Crown prosecution service (CPS), service chargé de l'accusation au Royaume-Uni, cité dans un communiqué. Le gang était composé d'hommes majoritairement d'origine pakistanaise qui s'en prenaient à des adolescentes principalement blanches. Ils ont eu recours à la "menace" et à la "violence", et ont "drogué" et fait boire leurs victimes, a expliqué Michael Quinn.

Des "filles comme des objets à utiliser et à maltraiter à volonté". "Pendant toutes ces années (...) ces hommes ne se sont souciés que d'eux et ont considéré ces filles comme des objets à utiliser et à maltraiter à volonté", a-t-il ajouté, espérant que les condamnations de leurs bourreaux aideront les jeunes filles à "reconstruire leurs vies". La justice avait interdit aux médias d'évoquer ces procès, interdiction qui a été levée vendredi. C'est lors du second de ces procès, en mai, que Tommy Robinson, le fondateur de la Ligue de défense anglaise, un groupe d'extrême droite entendant lutter contre la menace islamiste, avait été arrêté pour avoir commenté l'affaire en direct sur Facebook.

Plusieurs affaires similaires ces dernières années. Tommy Robinson, de son vrai nom Stephen Yaxley-Lennon, avait été condamné à treize mois de prison pour outrage au tribunal. Il a depuis été libéré sous caution dans l'attente d'un nouveau procès. Ces dernières années, plusieurs affaires similaires impliquant des accusés originaires du sous-continent indien dans des agressions sexuelles de mineures ont eu lieu notamment à Rotherham et Rochdale, villes du nord de l'Angleterre, choquant l'opinion publique.