Un secrétaire d'État britannique, frère de Boris Johnson, démissionne en désaccord sur le Brexit

Jo Johnson est le frère de l'ex-ministre des Affaires étrangères, Boris Johnson, qui avait lui-même démissionné en juillet.
Jo Johnson est le frère de l'ex-ministre des Affaires étrangères, Boris Johnson, qui avait lui-même démissionné en juillet. © AFP
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avec AFP , modifié à
"Il m'est apparu de plus en plus clair que l'accord de retrait, en train d'être finalisé, serait une terrible erreur", écrit Jo Johnson dans un communiqué. 

Le secrétaire d'État britannique aux Transports, Jo Johnson, a démissionné vendredi, exprimant son désaccord avec l'accord sur le Brexit que cherche à conclure le gouvernement de Theresa May, qui serait selon lui une "terrible erreur".

"Il m'est apparu de plus en plus clair que l'accord de retrait, en train d'être finalisé, serait une terrible erreur", écrit dans un communiqué Jo Johnson, le frère cadet de l'ex-ministre des Affaires étrangères, Boris Johnson, l'un des leaders de la campagne pro-Brexit, qui avait lui-même démissionné en juillet.

"Nous allons céder le contrôle à d'autres pays européens". Il déplore "le choix laissé au peuple britannique", entre un accord qui "affaiblirait économiquement" le pays, et une sortie sans accord, qui infligerait des "dommages indicibles" au Royaume-Uni. Jo Johnson, qui avait lui voté pour le maintien dans l'UE, se dit "aussi mécontent" de la proposition du gouvernement britannique que son frère Boris, et reprend des arguments qui ont souvent été utilisés par son aîné. "Au lieu de 'reprendre le contrôle', nous allons céder le contrôle à d'autres pays européens", affirme-t-il. "Les propositions du gouvernement feront de nous un pays hors de l'Europe mais encore dirigé par l'Europe, tenu de respecter des règles que nous ne pourrons pas rédiger".

"Le Royaume-Uni est au bord de sa "plus grande crise depuis la Seconde Guerre mondiale". Alors que Londres et Bruxelles tentent de s'entendre sur un accord de divorce incluant la mise en place d'une période de transition après la date de sortie britannique, le 29 mars 2019, pour se laisser le temps de négocier un accord sur leur relation future, Jo Johnson s'inquiète qu'aucune solution satisfaisante puisse un jour être trouvée. "Rien ne prouve que le genre de Brexit que nous n'avons pas réussi à négocier alors que nous sommes toujours membre (de l'UE) puisse être convenu comme par magie une fois que le Royaume-Uni aura perdu sa place autour de la table", met-il en garde. Estimant que le Royaume-Uni est au bord de sa "plus grande crise depuis la Seconde Guerre mondiale", Jo Johnson appelle à "retourner devant le peuple" britannique pour lui demander de "confirmer sa décision" de quitter l'UE.