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Gwendoline Debono, édité par A.H. , modifié à
Les Etats-Unis, la France et le Royaume-Uni sont passés à l'action cette nuit en Syrie. C'est le programme chimique clandestin du régime syrien qui a été visé.

Ils ont mis leurs menaces à exécution. Dans la nuit de vendredi à samedi, la France, les Etats-Unis et le Royaume-Uni ont déclenché des frappes ciblées pour punir le régime de Bachar al-Assad, accusé d'attaques chimiques sur des civils. Les frappes ont visé le "programme clandestin chimique" du régime syrien, a annoncé samedi la ministre des Armées Florence Parly. Europe 1 vous donne le détail des cibles visées.

Des armes chimiques dissimulées. Cette nuit, les forces militaires américaines, britanniques et françaises ont lancé 100 missiles de croisière, ainsi que des bombes guidées laser sur les capacités chimiques du gouvernement syrien, selon plusieurs sources. Ces capacités, le régime était censé s’en être débarrassé en 2013. 1.300 tonnes de ces armes chimiques ont été détruites, mais le pouvoir de Damas en aurait dissimulé une partie, et aurait continué à en mettre au point dans ses laboratoires, comme le centre de recherche de Barzeh ciblé cette nuit.

La capacité de production syrienne visée. Ces quatre dernières années, les services de renseignement occidentaux assurent être en mesure de confirmer l’emploi de chlore ou de gaz sarin par le régime. C’est ce travail qui a permis de choisir les cibles de l’opération. Il s’agit principalement d’entrepôts de stockage mais aussi de sites d’assemblage et de bases militaires où sont stationnées les unités qui ont employé cet armement. "C'est la capacité de développer, de mettre au point et de produire des armes chimiques qui est atteinte", a indiqué Florence Parly au cours d'une déclaration à l'Elysée, samedi à 7 heures. "Le but est simple : empêcher le régime de faire à nouveau usage d'armes chimiques", a-t-elle ajouté.

L'armement conventionnel évité. Les objectifs des Américains, des Britanniques et des Français ont donc été strictement limités au chimique. L’armement conventionnel du régime n’a pas été touché, ses soutiens n’ont plus. Aucune unité iranienne, aucune base russe n’a été visée par ces frappes. Les pays qui ont frappé n’ont par ailleurs subi aucune perte. Les états majors vont maintenant devoir évaluer le résultat de ces frappes et la portée du message. Cette nuit, il s’agissait de rappeler à Bachar al-Assad et ses alliés la définition exacte de l’expression "ligne rouge".