Etat islamique : Obama présente mercredi sa stratégie

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Fabienne Cosnay avec agences , modifié à
"La prochaine phase est de passer à une forme d'attaque", a indiqué le président des Etats-Unis dans un entretien à NBC News.

L’INFO. Barack Obama a annoncé dimanche qu'il présenterait mercredi son "plan d'action" pour lutter contre l'Etat islamique. Après une première phase entamée le 8 août et centrée sur la protection des installations américaines, avec plus de 130 frappes aériennes concentrées dans le nord de l'Irak, M. Obama affirme vouloir passer à une nouvelle étape plus offensive face aux jihadistes ultra-radicaux. "La prochaine phase est maintenant de passer à une forme d'attaque. (...) Je rencontrerai les leaders du Congrès mardi. Et mercredi, je ferai un discours et décrirai ce que va être notre plan d'action", a expliqué le président des Etats-Unis dans un entretien à NBC News diffusé dimanche et réalisé samedi à la Maison Blanche, au lendemain de son retour du sommet de l'Otan au Pays de Galles.

"Pas l'équivalent de la guerre en Irak". Interrogé sur sa stratégie, le président américain insiste sur le fait qu'"il ne s'agit pas d'envoyer 100.000 soldats américains". "Ce ne sera pas l'annonce de l'envoi de troupes américaines au sol (...) Ce n'est pas l'équivalent de la guerre en Irak". "Nous allons faire partie d'une coalition internationale en menant des frappes aériennes en soutien au travail sur le terrain par les troupes irakiennes et kurdes", explique-t-il.

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"Les affaiblir". "Nous allons les affaiblir. Nous allons réduire la taille du territoire qu'ils contrôlent. Et, en fin de compte, nous les vaincrons", poursuit le président américain, qui estime que cela nécessitera des ressources supérieures à celles que les Etats-Unis consacrent actuellement à cette région. Jusque-là, les Etats-Unis avaient concentré leurs frappes sur les positions de l'EI au nord de Bagdad, aidant l'armée irakienne appuyée par les combattants kurdes et les miliciens chiites à reprendre quelques secteurs à l'EI, principalement le barrage de Mossoul.

Un mea culpa. Lors de cette même interview, Barack Obama a reconnu avoir fait preuve de maladresse, fin août, en partant jouer au golf peu après avoir dénoncé, lors d'une conférence de presse, la décapitation de James Foley. "Il est clair que, après avoir parlé aux familles -  une conversation au cours de laquelle j'ai eu du mal à retenir des larmes en entendant leur douleur - et après le déclaration que j'ai faite, j'aurais dû anticiper l'effet que cela aurait", a estimé le président américain.