En Turquie, des imams estiment que Pokemon Go "insulte l'islam"

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avec AFP , modifié à
Une association d'imams veut interdire le jeu Pokemon Go en Turquie car elle minerait "la valeur des lieux où les gens prient".

La Turquie n'est pas épargnée par la folie Pokemon Go, mais certains voudraient voir l'application interdite dans le pays car elle "insulte l'islam, tandis que le ministère de la Santé s'inquiète plus prosaïquement des risques d'insolation pour les fans.

Un phénomène planétaire. Depuis sa sortie la semaine dernière, le jeu pour smartphones Pokemon Go développé par le studio Nantics a déclenché un phénomène de société planétaire. Les joueurs, une fois l'application gratuite téléchargée, peuvent partir à la recherche de 250 Pokémon, et mondes virtuel et réel se confondent grâce à la géolocalisation des portables. 

Une "insulte" à l'islam. Mais en Turquie, l'association officielle des imams Diyanet-Sen a appelé à l'interdiction de ce jeu car il "insulte" l'islam. Son chef, Mehmet Bayraktutar a déclaré au journal Haberturk que Pokemon Go "mine la valeur des lieux où les gens prient" puisque des Pokémon ont été "trouvés" dans des mosquées. "Je condamne cela. Je veux que cela soit interdit en Turquie", a dit Mehmet Bayraktutar, qui est même allé jusqu'à suggérer que le jeu était un complot occidental. 

Des recommandations utiles. Le ministre de la Santé a pour sa part lancé un appel aux fans pour qu'ils ne se partent pas à la recherche des créatures dans l'après-midi. "Ne sortez pas, sauf si vous y êtes obligés, dans l'après-midi quand le soleil tape le plus fort", a averti le ministère sur son compte Facebook. "Nous déconseillons la recherche de Pokémon entre 11h et 16h quand le soleil est au plus haut. Nous vous conseillons aussi de garder l’œil sur la rue et et pas sur l'écran de votre téléphone portable, surtout quand vous traversez".

Un journaliste de la télévision Haberturk a parcouru le parlement à Ankara à la recherche de Pokémon jeudi. Mehmet Karaca a fini par en capturer un... près du bureau du Premier ministre.