Deux recruteurs de l'EI arrêtés dans le nord de l'Espagne

Les deux recruteurs de l'État islamique ont été arrêtés à Gijon et à Saint-Sébastien.
Les deux recruteurs de l'État islamique ont été arrêtés à Gijon et à Saint-Sébastien. © Fadi al-Halabi / AMC / AFP
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avec AFP , modifié à
Les autorités espagnoles n'ont pas précisé si les deux individus étaient en contact.

Deux propagandistes et recruteurs de l'organisation État islamique (EI), de nationalité espagnole et marocaine, ont été arrêtés dans le nord de l'Espagne, a annoncé mardi le ministère de l'Intérieur espagnol. Les deux hommes, interpellés à Gijon et Saint-Sébastien, dans le nord du pays, étaient "pleinement intégrés dans la structure" de l'EI, "incitant à commettre des actes terroristes", selon un communiqué du ministère.

Recrutement sur Internet. Les propagandistes, dont les autorités ne précisent pas s'ils étaient en contact entre eux, faisaient l'apologie de l'EI sur Internet, avec d'une part des contenus "clairement maquettés pour une diffusion massive attractive" et d'autre part des vidéos "extrêmement radicales, d'une crudité frappante".

L'homme arrêté à Gijon, un Espagnol d'origine marocaine qui avait juré loyauté au chef de l'EI, Abou Bakr al-Baghdadi, avait créé "un réseau de diffusion virtuelle important et organisé" et sécurisé, et communiquait avec "des membres et dirigeants de Daech". L'homme arrêté à Saint-Sébastien, en plus de ses activités en ligne, recrutait dans "le milieu radical djihadiste" de sa province, notamment auprès de "personnes risquant l'exclusion sociale", précise le ministère de l'Intérieur.

Trois arrestations en une semaine. Les deux hommes ont été arrêtés lors d'opérations policières distinctes, dont la date n'est pas précisée, coordonnées par l'Audience nationale, juridiction spécialisée notamment dans les affaires de terrorisme. La police a par ailleurs annoncé avoir arrêté le 6 octobre à Manresa, à une soixantaine de kilomètres de Barcelone, un homme de 38 ans qui possédait des armes à feu et diffusait des messages à contenu djihadiste sur les réseaux sociaux, et des photos où il posait avec des armes à feu. Elle précise toutefois dans un communiqué qu'il "n'avait pas de relation ou de lien (avec un groupe) terroriste".