Un responsable démissionne à l'ONU après un rapport sur l' "apartheid" d'Israël

Rima Khalaf, secrétaire générale adjointe des Nations unies, a démissionné vendredi en signe de protestation contre les pressions dont elle dit avoir été victime.
Rima Khalaf, secrétaire générale adjointe des Nations unies, a démissionné vendredi en signe de protestation contre les pressions dont elle dit avoir été victime. © AFP
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avec agences , modifié à
Publié mercredi, le rapport a été comparé à de la propagande antisémite nazi par le ministère israélien des Affaires étrangères. 

Rima Khalaf, secrétaire générale adjointe des Nations unies et secrétaire exécutive de la Commission économique et sociale pour l'Asie occidentale (CESAO), a démissionné vendredi en signe de protestation contre les pressions dont elle dit avoir été victime. La diplomate jordanienne affirme que le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, lui a demandé de retirer un rapport accusant Israël d'imposer un "régime d'apartheid" aux Palestiniens.

Un rapport publié "sans consultation" du secrétariat de l'ONU. Ce rapport, publié mercredi, a été comparé à de la propagande antisémite nazi par le ministère israélien des Affaires étrangères. Les États-Unis ont fustigé ce document. De source onusienne, on indique que Guterres a demandé à la Commission de supprimer ce rapport de son site internet. Le porte-parole de l'Onu, Stéphane Dujarric, a déclaré de son côté que ce document avait été publié sans consultation au sein du secrétariat de l'ONU.

Il s'agit de la "procédure". "Sur cette base, je lui ai remis ma démission des Nations unies", a déclaré Rima Khalaf lors d'une conférence de presse à Beyrouth. Antonio Guterres l'a acceptée, a précisé Stephane Dujarric. "Il ne s'agit pas du contenu, mais de la procédure", a-t-il souligné, expliquant que "le secrétaire général ne peut pas accepter qu'un secrétaire général adjoint ou un autre haut fonctionnaire de l'ONU placé sous son autorité soit autorisé à publier sous le nom de l'ONU, sous le logo de l'ONU, sans consulter ni les services compétents, ni lui-même".