Conflit israélo-palestinien : "Je suis allé dans la bande de Gaza"

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Europe 1
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VIDÉO - Chaque matin tout au long de l’été, Europe1 revient sur les grands reportages qui ont marqué la saison de la radio, en compagnie d’un reporter de la rédaction.

 

L'été dernier la bande de Gaza connaissait la guerre israélo-palestinienne la plus longue, la plus meurtrière et la plus destructrice de ces dernières années. 50 jours, plus de 2000 morts. Sebastien Krebs s’était alors rendu sur place pour Europe1.

Il raconte :

"Cette guerre, elle commence le 8 juillet 2014 avec les premiers bombardements israéliens, riposte aux tirs de roquette du Hamas, généralement interceptés, mais qui désormais, parviennent jusqu'aux environs de Tel Aviv. Et cette riposte va être extrêmement meurtrière. Des bombardements permanents. Officiellement, ils visent des cadres du Hamas, mais sur place on constate très vite que des quartiers civils sont touchés, des familles entières sont décimées.

Puis au bout de 10 jours, la deuxième phase, l'offensive terrestre les chars israéliens entrent dans la bande de Gaza, certains quartiers vont être quasiment rasés, en quelques heures. Et le 20 juillet va être la journée la plus meurtrière : 120 morts, 70 dans le seul quartier de Choujaya. Où la population fuit l'enfer."

Le conflit a encore duré un mois, il s'est terminé le 26 aout 2014 par un cessez le feu. Un an après, la situation est toujours très confuse.

"Israël a pu détruire de nombreux tunnels construits par le Hamas sous la frontière où circulaient la contrebande et les armes. C'était l'objectif. Mais au prix d'une guerre très meurtrière qui lui vaut aujourd'hui d'être accusée de crimes de guerre, y compris par une instance de l'ONU. La moitié des blessés étaient des enfants, selon médecins sans frontières. Au moins 500 ont été tués.

Et puis, au final, si le cessez-le-feu est globalement respecté depuis un an, aucune des questions n'a été résolue. Palestiniens et Israéliens s'étaient entendus pour commencer à discuter d'une levée partielle du blocus, on parlait même d'un port et d'un aéroport. Mais aucune rencontre n'a encore eu lieu. La priorité c'est aujourd'hui encore la reconstruction. Elle commence à peine, avec un manque criant de fonds et de matériaux. Elle va durer des années."