Classement de Shanghai : les universités américaines (encore) en tête

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Le premier établissement français est l'université Pierre et Marie Curie qui pointe à la 36e place. © BERTRAND GUAY / AFP
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N.M. avec AFP , modifié à
La première université française, Pierre et Marie Curie, pointe à la 36e place alors que les universités américaines occupent huit des dix premières places. 

Les années se suivent et se ressemblent pour le classement des universités de Shanghai. Les États-Unis raflent huit des dix premières places du classement publié samedi par l'université Jiaotong de Shanghai des 500 meilleures universités au monde. L'université de Harvard arrive en tête pour la 13e année consécutive. La France, elle, place quatre de ses établissements dans le top 100 et 22 en tout dans le top 500. 

Quatre non américaines seulement dans le top 20... Les dix meilleures universités restent virtuellement inchangées depuis l'année dernière: les prestigieuses américaines Stanford, le MIT et Berkeley arrivent une nouvelle fois derrière Harvard, suivies de Cambridge la britannique. Seuls trois autres établissements non-américains atteignent le top 20, Oxford à la 10e place, l'University College de Londres atteignant la 18e place, et l'Institut fédéral de technologie de Zurich en Suisse qui descend de la 19e à la 20e place.

La première université chinoise, l'université de Pékin, grimpe à la 115e place, tandis que Jiaotong elle-même gagne quatre places et se classe 118e.

... et quatre universités françaises dans le top 100. L'université parisienne Pierre et Marie Curie est la première française du classement, à la 36e place, contre la 35e place en 2014. Viennent ensuite l'université Paris-Sud, classée 42e, l'Ecole normale supérieure (ENS), 72e, et l'université de Strasbourg, 89e. Le palmarès du top 100 reste donc inchangé pour l'Hexagone avec quatre élus, tout comme en 2014. Aix-Marseille, elle, est la 5e université française du classement en pointant à la 101e place.

Un classement attendu mais critiqué. Le classement de Shanghai, créé en 2003, prend en compte six critères pour distinguer 500 des 1.200 établissements répertoriés dans le monde, dont le nombre de Nobel parmi les anciens élèves, le nombre de chercheurs les plus cités dans leur discipline ou le nombre de publications dans "Science" et "Nature".

Si l'université chinoise décrit ce classement comme "le plus fiable", ses critères tournés vers la recherche et les sciences de la vie, occultant entre autres les sciences humaines et sociales, sont dénoncés par de nombreux responsables européens comme un biais dommageable pour leurs établissements. Les pays anglo-saxons et la Chine qui publient beaucoup sont ainsi favorisés. Enfin, comme le soulignent bon nombre d'observateurs, ce classement ne prend pas non plus en compte la qualité de l'enseignement dispensé, l'insertion professionnelle des élèves ou encore l'accueil d'étudiants étrangers.