Chili : un célèbre curé derrière les barreaux pour agression sexuelle

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avec AFP
Oscar Muñoz, 56 ans, a été placé en détention provisoire vendredi. Il est accusé d’avoir abusé d’au moins sept mineurs entre 2002 et 2018.

Un curé très en vue accusé d'avoir abusé d'au moins sept mineurs a été placé en détention provisoire vendredi au Chili, a annoncé la justice de ce pays secoué par une série de scandales de pédophilie au sein de son église. Oscar Muñoz, 56 ans, qui occupait ces dernières années des postes à responsabilités au sein de l'archevêché de Santiago, a été arrêté jeudi. Il a été placé en détention provisoire pour 180 jours pendant que l'enquête de la justice chilienne progresse.

"Une mesure très lourde". "La prison provisoire est une mesure très lourde, cela implique la privation totale de liberté pour une personne", a déclaré à la presse Emiliano Arias, le procureur de Rancagua (120 km au sud de Santiago), où le prêtre a été arrêté. Pour ces affaires qui se seraient déroulées entre les années 2002 et 2018 dans les villes de Santiago et Rancagua, Muñoz encourt une peine de 15 ans, selon le magistrat.

Enquête sur cinq religieux. Par ailleurs, des enquêteurs de la police et des procureurs ont mené des perquisitions dans des bureaux des évêchés de Temuco et Villarrica, dans la région d'Araucania (sud), toujours suite à des allégations d'abus sexuels, a-t-on indiqué de source policière. L'enquête qui a débuté le 19 juin porte sur des accusations à l'encontre de cinq religieux, selon la presse locale. L'opération a été menée après que les évêchés concernés eurent refusé de fournir des informations requises par le parquet.

Mea culpa du pape François. Selon la presse locale, les enquêteurs ont saisi des documents et des ordinateurs. Le 18 mai, l'ensemble de la hiérarchie de l'Eglise chilienne a présenté sa démission au pape dans le cadre d'un énorme scandale de pédophilie et d'omerta, un coup de tonnerre qui a fait suite à une série de mea culpa du Saint-Père adressés au peuple chilien. Il s'agit d'une démarche inédite dans l'histoire récente de l'Église catholique. François a jusqu'ici accepté la démission de cinq évêques chiliens.