Ce qu’il faut retenir de l’entrevue Hollande-Rohani

© BERTRAND GUAY / AFP
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ON FAIT LE POINT – Syrie, accords commerciaux, nucléaire, voici les points-clefs abordés par les deux chefs d’Etat.

Syrie, Yémen, Liban : la situation au Proche-Orient a été l’un des principaux thèmes des discussions entre les présidents Hollande et Rohani, jeudi, à l’Elysée. Lors d’une conférence de presse commune à l’issue de cette rencontre, le chef de l’Etat français a insisté sur la nécessité de régler, au plus vite, certaines questions politiques de la région.

Faire avancer les négociations sur la Syrie. "Nous avons parlé de la Syrie", a souligné François Hollande. "Il est urgent de mettre en place une aide humanitaire, mais aussi d’organiser une transition politique", a estimé le président français, appelant ainsi à entamer des négociations au plus vite. L'incertitude continue de planer sur la présence de l'opposition à leur ouverture prévue pour vendredi à Genève.

Lutter, ensemble, contre Daech. Les deux hommes ont également échangé sur la nécessité de lutter contre l’organisation Etat islamique. "Le terrorisme est notre seul  ennemi", a souligné François Hollande, insistant sur le rôle que l’Iran aura à jouer dans ce dossier. Son homologue, visiblement sur la même ligne, a pour sa part déclaré que les deux pays devaient "lutter contre le fanatisme, le terrorisme et l'extrémisme", notamment en partageant leurs renseignements. Le chef de l’Etat français a, par ailleurs,  rappelé au président iranien Rohani, "l'attachement de la France aux droits de l'homme, il vaut pour tous les pays, pour toutes les régions du monde".

Développer des partenariats commerciaux. François Hollande a également encouragé les entreprises françaises à revenir en Iran, pays avec lequel la France reprend langue après des années de brouille liée au programme nucléaire iranien. "Plusieurs d'entre elles étaient déjà installées en Iran et aujourd'hui elles peuvent revenir", a-t-il dit. "Elles pourront venir pour être utiles à nos deux pays". Signe de ce réchauffement économique, des accords commerciaux pour un montant de 15 milliards d'euros ont été annoncés jeudi.

François Hollande a notamment cité Total, PSA, Airbus, Aéroports de Paris, Bouygues et Vinci. "Mais nos collaborations ne seront pas seulement économiques", a tenu à rassurer le président iranien. "Elle seront aussi culturelles et scientifiques", a-t-il poursuivi.

Respecter les engagements sur le nucléaire. Le président iranien a assuré que Téhéran tiendrait ses engagements liés à l’accord sur le nucléaire, signé le 14 juillet dernier, "si toutes les parties tiennent leurs engagements". Aux côtés de François Hollande, il a dit son souhait de "rattraper le retard" pris avec la communauté internationale en raison de ce programme controversé qui polluait depuis des années les relations diplomatiques iraniennes.