Brésil : l'ex-président Lula s'est rendu à la police

Lula s'est finalement rendu à la police, samedi soir (photo d'archives).
Lula s'est finalement rendu à la police, samedi soir (photo d'archives). © NELSON ALMEIDA / AFP
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avec AFP , modifié à
L'ex-président, qui doit purger une peine de douze ans de prison pour corruption, a été brièvement bloqué par ses partisans, samedi soir. Il a finalement pu se rendre à la police. 

L'ex-président brésilien Lula a été brièvement empêché samedi de se rendre à la police par quelques dizaines de sympathisants lors de scènes chaotiques à Sao Bernardo do Campo, dans le sud du pays. Il a finalement pu se rendre aux autorités, a annoncé la chaîne TV Globo. 

Toujours soutenu par ses partisans. Lula a pu du siège du syndicat des métallurgistes et entrer dans sa voiture, mais des sympathisants de gauche, visiblement opposés au départ de leur leader pour la ville de Curutiba et la prison, ont empêché le véhicule de partir, forçant l'ex-président à retourner à l'intérieur des locaux du syndicat. L'icône de la gauche a finalement réussi à partir lors d'une scène chaotique, escorté par un convoi de police. 

Peu auparavant, le leader de la gauche brésilienne, favori de l'élection présidentielle d'octobre, avait annoncé à ses partisans qu'il allait se livrer à la police et purger sa peine de 12 ans de prison pour corruption et blanchiment - tout en clamant son innocence. Mais une partie de l'assistance de militants de gauche lui avait crié de ne pas se rendre, alors que Lula lui-même se dit victime d'une manipulation politique des "élites" de droite destinée à l'empêcher de se représenter à un troisième mandat en octobre.

Direction la prison de Curitiba. Après son arrestation, Lula, 72 ans, devait être conduit à 400 km de Sao Bernardo do Campo, à Curitiba, pour y être incarcéré temporairement. Il a été condamné pour avoir reçu un luxueux appartement en bord de mer de la part d'une entreprise de construction en échange de faveurs dans l'obtention de marchés publics, ce qu'il a toujours farouchement nié.