Brésil : Jair Bolsonaro, le candidat d'extrême-droite poignardé, est toujours "dans un état grave"

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avec AFP , modifié à
Attaqué au couteau lors d'un bain de foule, le candidat de l'extrême droite pour la présidentielle au Brésil va avoir besoin "d'une nouvelle chirurgie importante".

Jair Bolsonaro, candidat de l'extrême droite et l'un des favoris à la présidentielle au Brésil, se trouvait toujours lundi dans "un état grave", ont indiqué ses médecins, quatre jours après l'attentat qui a failli lui coûter la vie. Le député est "dans un état grave et doit rester en soins intensifs" après le violent coup de couteau de cuisine reçu à l'abdomen jeudi dernier, a déclaré l'Hôpital Israélite Albert Einstein de Sao Paulo.

40% de sang perdu. Il va avoir besoin "d'une nouvelle chirurgie importante pour rétablir le transit intestinal et retirer l'anus artificiel qui lui a été posé", a poursuivi l'hôpital dans un communiqué. Mais Jair Bolsonaro ne montre aucun signe d'infection et est nourri par sonde gastrique. Âgé de, 63 ans, il a subi plusieurs perforations intestinales et une hémorragie qui lui a fait perdre plus de deux litres (soit 40%) de son sang. Il a dû son salut à sa proximité de l'hôpital de la ville de Juiz Fora, localité du Minas Gerais où il faisait campagne et a été très rapidement opéré par une équipe de quatre chirurgiens. 

Jair Bolsonaro arrive en première position dans les enquêtes d'opinion pour le 1er tour du 7 octobre, avec 22% des voix, et est quasi assuré d'être présent au second tour le 28 octobre. L'attentat, qui a causé un choc dans le pays et sur lequel son clan a largement capitalisé politiquement, devrait se traduire par une nouvelle progression dans un sondage attendu lundi en soirée.

Attaqué en pleine foule. Il a été attaqué alors qu'il prenait un bain de foule, en pleine campagne électorale, juché sur les épaules d'un sympathisant. Son assaillant, un ancien militant du parti de gauche PSOL au chômage, a affirmé avoir agi "sur l'ordre de Dieu". Cet attentat va empêcher Jair Bolsonaro de faire campagne, au moins pour le 1er tour de la présidentielle la plus incertaine au Brésil depuis des décennies. Mais il n'a pas cessé d'être présent sur les réseaux sociaux où il a près de neuf millions d'abonnés, tandis que ses fils font activement campagne pour lui.