Australie : les djihadistes planifiaient une décapitation

© Reuters
  • Copié
avec AFP , modifié à
JUSTE A TEMPS - La police australienne a arrêté 15 personnes à Sydney et Brisbane. Les suspects auraient planifié de prendre des civils en otage pour filmer leur décapitation.

800 policiers mobilisés. France, Grande-Bretagne, Australie... De nombreux Etats ont relevé le niveau d'alerte terroriste sur leur sol et multiplié les enquêtes policières ces dernières semaines. Celle qui vient d'être menée jeudi par les forces de l'ordre australiennes, la plus grande jamais menée par les autorités de Canberra, a permis d'arrêter quinze personnes. Ces individus sont suspectés d'être des membres de l'Etat Islamique, probablement de retour du Moyen-Orient. Cette vaste opération lancée dans les banlieues de Brisbane et de Sydney a mobilisé 800 policiers.

>> LIRE AUSSI : La loi anti-terroriste française, c'est quoi?

Des décapitations filmées empêchées. Le bilan du coup de filet : 15 personnes arrêtées donc, mais aussi une arme à feu saisie, et un sabre. De plus, l'un des suspects a été placé en détention provisoire pour avoir planifié un acte terroriste destiné "à choquer, horrifier et terrifier" d'après le parquet. et pour cause, Omarjan Azari est accusé d'avoir reçu l'ordre de  "sélectionner les gens au hasard afin de les exécuter de manière plutôt horrible" par téléphone. Cet ordre lui aurait été intimé par Mohammad Baryalei, l'Australien le plus haut placé au sein de l'Etat islamique. Ces assassinats devaient être filmés pour être ensuite rendus publics. 

>> LIRE AUSSI : En Irak, les Etats-Unis peuvent-ils se passer d'une intervention au sol ?

Écoutes téléphoniques. Les raids ont été décidés après l'interception d'un message d'un "Australien apparemment assez haut placé au sein de l'EI" exhortant "les réseaux de soutien en Australie" à y perpétrer des "meurtres" publics, a confirmé le Premier ministre Tony Abbott. "Il ne s'agit donc pas seulement de soupçons mais d'intention et c'est la raison pour laquelle la police et les services de sécurité ont décidé d'agir", a-t-il ajouté. "Nous avons eu des renseignements" sur l'éventualité de décapitations publiques, a-t-il dit.

>> LIRE AUSSI : L'Etat islamique, l'organisation aux mille noms

Un précédent à Londres. Outre la récente décapitation de trois otages occidentaux par des jihadistes de l'EI, le mode opératoire envisagé rappelle le meurtre à l'arme blanche du soldat britannique Lee Rigby, attaqué le 22 mai 2013 en plein jour dans une rue du sud de Londres.Deux Londoniens d'origine nigériane l'avaient renversé, lardé de coups de couteau et pratiquement décapité, sous les yeux de nombreux passants.