Attentat à Londres : l'auteur présumé voulait faire passer un "message politique"

L'auteur de l'attaque du 14 août, Salih Khater, comparaîtra à nouveau devant la justice le 31 août.
L'auteur de l'attaque du 14 août, Salih Khater, comparaîtra à nouveau devant la justice le 31 août. © AFP
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avec AFP
Évoquant une attaque "délibérément calculée", le procureur a souligné que l'attaque du 14 août, qui présente des similitudes avec celle de mars 2017, relevait du "terrorisme".

L'auteur présumé de l'attentat à la voiture-bélier ayant fait trois blessés devant le parlement à Londres voulait vraisemblablement "faire passer un message politique", a affirmé lundi un procureur lors d'une comparution de ce Britannique de 29 ans devant la justice.

Accusé d'avoir précipité son véhicule sur des cyclistes et des policiers, mardi près du Parlement de Westminster, Salih Khater, un homme d'origine soudanaise habitant à Birmingham, dans le centre de l'Angleterre, a été inculpé samedi de "tentative de meurtre".

La juge a ordonné son maintien en détention provisoire. Lundi, il a comparu brièvement devant le tribunal de Westminster, à Londres. Vêtu d'un tee-shirt gris et d'un pantalon blanc, le jeune homme a confirmé son nom, sa date de naissance, sa nationalité et son lieu de résidence, et la juge Emma Arbuthnot a ordonné son maintien en détention provisoire. Revenant sur les faits, le procureur Samuel Main a expliqué que Salih Khater, au volant de son véhicule, avait délibérément "accéléré" en direction d'un groupe de cyclistes, avant de se diriger vers des agents de police qui gardaient le bâtiment du parlement. L'attaque avait été précédée d'une "courte mais intense phase de reconnaissance", a poursuivi le magistrat, selon qui rien dans les éléments recueillis au cours de l'enquête ne permet de soutenir les thèses d'une avarie mécanique, d'un problème médical ou d'une tentative de suicide.

De nombreuses similitudes avec l'attaque de mars 2017 devant le Parlement. Il s'agissait d'une "attaque délibérément calculée", a insisté le procureur. Le choix du lieu et des cibles suggère en outre que "l'accusé souhaitait faire passer un message politique", a-t-il estimé, soulignant que le ministère public considérait l'affaire comme relevant du "terrorisme". Salih Khater comparaîtra à nouveau devant la justice le 31 août. Cette attaque présente de nombreuses similitudes avec celle perpétrée en mars 2017 par Khalid Masood, un Britannique converti à l'islam, qui avait fait cinq morts et des dizaines de blessés. Khalid Masood avait percuté des passants avec son véhicule avant de poignarder mortellement un policier devant le parlement, un attentat revendiqué par le groupe État islamique.