Argentine : l'ex-présidente Kirchner, soupçonnée de délit financier, sera jugée

Inculpée en décembre, l'ancienne présidente est soupçonnée de favoritisme lors de l'octroi de marchés publics à un homme d'affaire proche d'elle.
Inculpée en décembre, l'ancienne présidente est soupçonnée de favoritisme lors de l'octroi de marchés publics à un homme d'affaire proche d'elle. © JUAN MABROMATA / AFP
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avec AFP , modifié à
Cristina Kirchner, au pouvoir de 2007 à 2015, soupçonnée de délit financier durant son mandat, sera jugée, a annoncé le ministère de la Justice.

L'ex-présidente argentine Cristina Kirchner (2007-2015), soupçonnée d'un délit financier durant son mandat, sera jugée, selon la décision du juge publiée mardi par le Centre d'information judiciaire (CIJ). Dans l'affaire dite du "dollar futur", elle est accusée de préjudice à l'État lors d'une opération de spéculation sur les taux de change réalisée par la Banque centrale en 2015, la dernière de ses huit années de mandat.

Deux autres accusés sur le banc. Outre Cristina Kirchner, 64 ans, son ministre de l'Économie au moment des faits, Axel Kicillof, et l'ex-président de la banque centrale d'Argentine (BCRA) Alejandro Vanoli seront également sur le banc des accusés, précise le Centre d'information judiciaire (CIJ), dépendant de la Cour suprême. La date du procès n'a pas été communiquée.

Un contexte de tensions sociales. L'annonce de ce renvoi devant la justice intervient alors que la tension sociale est forte en Argentine et que nombre des partisans de Cristina Kirchner manifestent contre la politique du président de centre-droit Mauricio Macri, au pouvoir depuis fin 2015. Des élections législatives de mi-mandat auront lieu en octobre et une des incertitudes de la campagne porte sur un éventuel retour au premier plan de l'ex-présidente. Depuis qu'elle a quitté le pouvoir en décembre 2015, elle vit en Patagonie, en retrait de la vie politique.

Cristina Kirchner a également été inculpée dans deux autres affaires de corruption. Elle accuse de persécution politique le gouvernement, qui se défend d'exercer une influence sur la justice.