Argentine : huit policiers accusent des souris après la disparition de 540 kilos de cannabis

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Les policiers ont tenté d'accuser des souris d'avoir mangé le cannabis disparu, ce qui n'a convaincu ni les experts ni la justice. © Frederic J. BROWN / AFP
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avec AFP
Huit policiers argentins ont été suspendus après la disparition de 540 kilos de cannabis issus d'une saisie. Dans un premier temps, ils avaient accusé des souris d'avoir mangé la drogue.

Des explications un peu trop fumeuses pour être vraies. Cette semaine, huit policiers argentins ont tenté de mettre la disparition de 540 kilos de cannabis sur le compte de souris, qui auraient selon eux ingéré la drogue. Ils n'ont pas convaincu la justice, qui les a suspendus, raconte El Globo, un journal brésilien.

Un contrôle deux ans après la saisie. Au départ, six tonnes de cannabis avaient été saisies par les policiers, indique le Guardian. Elles ont été entreposées dans un hangar appartenant aux forces de l'ordre à Pilar, dans la banlieue de Buenos Aires. Or, deux ans plus tard, lors d'un contrôle, des inspecteurs ont remarqué qu'il manquait plus d'une demi-tonne de drogue. Les soupçons se sont rapidement portés sur un ancien commissaire, Javier Specia, qui n'avait jamais signé les formulaires de saisie avant de quitter son poste, en avril 2017.

L'hypothèse souris ne convainc pas les experts. Convoqués par la justice, Javier Specia et trois de ses subordonnés ont dégainé une explication toute trouvée : le cannabis a été "mangé par des souris". Une hypothèse qui n'a pas vraiment convaincu les experts scientifiques. "Les experts de l'Université de Buenos Aires ont expliqué que des souris n'auraient pas confondu la drogue avec de la nourriture", a détaillé un porte-parole du juge. "Et si un grand groupe de souris l'avait mangée, on aurait trouvé de nombreux cadavres dans le hangar."

En quête en cours. Finalement, ce sont donc huit policiers qui ont été suspendus de leur fonction en attendant les conclusions de l'enquête. Quatre d'entre eux, dont Javier Specia, doivent témoigner devant le juge le 4 mai prochain. À charge pour la justice de déterminer si la disparition de la marijuana résulte d'une négligence ou d'un acte intentionnel.