119 morts dans des frappes mardi sur un marché au Yémen

119 personnes ont trouvé la mort dans des raids aériens au Yémen, mardi.
119 personnes ont trouvé la mort dans des raids aériens au Yémen, mardi. © SALEH AL-OBEIDI / AFP
  • Copié
avec AFP , modifié à
119 personnes ont été tuées par des frappes aériennes sur un marché au Yémen, mardi.

Au moins 119 personnes, dont 22 enfants, ont péri dans des frappes menées par une coalition arabe sur un marché du nord du Yémen, pays en proie à la guerre, selon un nouveau bilan fourni jeudi par une agence de l'ONU.

22 enfants parmi les victimes. Les raids aériens dans la province de Hajja ont fait "au moins 166 victimes : 119 morts et 47 blessés", a précisé le fonds des Nations unies pour l'enfance (Unicef) dans un communiqué, indiquant que 22 enfants figuraient parmi les personnes tuées. Il s'agit de l'un des bilans les plus lourds depuis le début il y a un an de l'intervention d'une coalition de pays arabes sous commandement saoudien qui aide le pouvoir à reprendre les territoires conquis en 2014 par les rebelles chiites Houthis.

L'Unicef et l'ONU condamnent. Un précédent bilan de sources médicales et tribales faisait état de 41 morts dans l'attaque qui a touché le marché de Khamis dans la région de Mastaba, contrôlée par les Houthis. "Nous déplorons avec force l'attaque meurtrière à Khamis", a déclaré l'adjoint du représentant de l'Unicef au Yémen, Meritxell Relano, cité dans le communiqué. Mercredi, le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon a condamné l'attaque et appelé de nouveau tous les belligérants à "respecter pleinement leurs obligations internationales", y compris les principes "de précaution et de proportionnalité".

Une situation humanitaire inquiétante. Malgré le soutien militaire crucial de la coalition arabe, les forces progouvernementales ne sont toujours pas parvenues à reprendre les villes conquises par les rebelles notamment la capitale Sanaa. Selon l'ONG Handicap international (HI), depuis l'intervention de la coalition, quelque 6.200 personnes ont péri dans les violences dont la moitié des civils. En outre quinze millions de personnes se retrouvent avec des "besoins humanitaires importants", dont 2,5 millions de déplacés, selon Médecins du monde.