Un chat en tête des sondages d'une élection municipale en Sibérie

Barsik sera-t-il le prochain maire de Barnaoul, en Sibérie.
Barsik sera-t-il le prochain maire de Barnaoul, en Sibérie. © HO / ALTAI ONLINE / AFP
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A.H. avec AFP , modifié à
INSOLITE - Fatigués des scandales de corruption dans leur ville, les habitants de Barnaoul en Sibérie souhaitent voir élu maire... un chat.

Il s'appelle Barsik et et il devance largement ses concurrents pour décrocher le poste de maire de Barnaoul, une ville de Sibérie, lors d'un sondage en ligne. Particularité : Barsik est... un chat.

Un plébiscite incroyable. Les scandales de corruption à répétition qui touchent cette ville de 650.000 habitants ont probablement aidé Barsik, un Scottish Fold de 18 mois, à obtenir 91% des intentions de vote dans un sondage du site d'informations local Altaï Online.  Environ 5.400 personnes ont répondu à ce sondage posté début décembre sur le réseau social russe Vkontakte. "Les gens ne savent plus en qui croire, et ils en sont venus à la conclusion qu'on ne peut plus avoir confiance dans les autorités", a expliqué Ievguéni Kouznetsov, un retraité de Barnaoul.

Barsik, un candidat en bonne et due forme. Une campagne de financement participatif a depuis été lancée pour permettre à Barsik d'avoir ses propres affiches électorales dans le centre-ville de Barnaoul. Altaï Online espère également que Barsik, avec l'aide d'un journaliste, pourra poser une question au président Vladimir Poutine lors de sa conférence de presse annuelle prévue jeudi. "Je suis sûr que cela attirera l'attention et permettra de résoudre nos problèmes locaux et d'attirer les investisseurs", a écrit l'Altaï Online mardi, affirmant citer... Barsik.

Election fin décembre. L'élection du maire aura lieu le 22 décembre, à l'occasion de la prochaine réunion du conseil municipal. Le chef de l'administration régionale, Sergueï Douguine, est l'autre favori des sondages parmi les six candidats officiels. "Les gens pensent que ceux qui sont en poste ne savent pas faire face à leurs responsabilités (...) Les gens doutent de leurs compétences et ont raison de le faire", a déclaré l'un des organisateurs du sondage, préférant garder l'anonymat.