L'effet pervers des APL qui font grimper les loyers

Selon une étude de l'Insee, les loyers sont en moyenne 5% plus cher dans les villes où les aides sont les plus élevées.
Selon une étude de l'Insee, les loyers sont en moyenne 5% plus cher dans les villes où les aides sont les plus élevées. © MAXPPP
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Carole Ferry avec , modifié à
EFFETS SECONDAIRES - Selon l'Insee, les loyers sont en moyenne 5% plus chers dans les villes où les aides sont plus élevées.

Pour certains, les aides au logement sont un remède bienvenu face à un marché grippé. Mais, et c'est notamment le cas des APL (Aide personnalisée au logement), elles peuvent aussi avoir des effets secondaires. Selon une étude de l'Insee rendue publique vendredi, ces aides publiques font en effet monter les prix de l'immobilier.

Lorient plus cher que Quimper. D'un montant de 250 à 300 euros en moyenne, ces allocations sont versées en fonction des ressources, pour aider les ménages les plus modestes, et notamment les étudiants, à se loger. Mais selon cette étude, les loyers sont en moyenne 5% plus chers dans les villes où les aides sont les plus élevées.

Pour faire ses  calculs, l'Insee a pris des villes de taille moyenne avec une situation économique a peu prés identique, et une seule chose qui change : le montant  APL. À Lorient, par exemple, les aides sont en moyenne de 310 euros pour une mère célibataire avec ses deux enfants, contre 285 pour Quimper. Et les loyers sont plus élevés à Lorient. Idem à Valence, plus cher que Sète, qui a des aides moins élevés.