Il incitait ses enfants au djihad : un père de famille en garde à vue

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Chloé Pilorget-Rezzouk avec AFP , modifié à
Un père de famille soupçonné de battre ses enfants et de les inciter au djihad avec des images de propagande, est en garde à vue à Valence. Il comparaîtra devant la justice vendredi.

L’info. Un homme suspecté de battre ses enfants et de leur diffuser des images violentes faisant l'apologie du djihad est depuis mercredi soir en garde à vue, à Valence, dans la Drôme. Il doit comparaître vendredi devant la justice. 

Violences et apologie du terrorisme. Agé de 45 ans, ce père de famille est mis en cause pour des faits de violences sur mineurs de moins de 15 ans par ascendant et apologie d'actes terroristes. Cet habitant du quartier du Polygone, à Valence, a été interpellé et placé en garde à vue, mercredi, à la suite d'un signalement pour des faits présumés de violences à l'égard de ses trois enfants, de 6, 9 et 10 ans. 

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Des images "d’une extrême violence". Selon Le Dauphiné Libéré, c’est leur mère, séparée de son compagnon, qui aurait donné l’alerte et porté plainte pour violences. Mais très vite, les enquêteurs découvrent dans l'ordinateur de cet homme des vidéos pro-djihadistes. D’après les premiers éléments de l'enquête, les enfants se seraient plaints d'avoir été contraints de regarder des images "d'une extrême violence faisant l'apologie du terrorisme", a rapporté l'une des sources proches du dossier.

Ils auraient ainsi visionné des vidéos de décapitation perpétrées par le groupe Etat islamique, rapporte France Bleu Drôme Ardèche. Les trois garçons répètent "Allahou Akbar" et disent que "c'est pour soutenir le djihad". Pire encore, selon la radio locale, des images représentant les enfants de cet homme eux-mêmes ont été retrouvées par les enquêteurs : vêtus de gilets de chasse, fusil à la main, ils appellent à soutenir l'Etat islamique.  

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Le quadragénaire a nié les faits au début de la garde à vue, mais des investigations techniques paraissent accréditer les propos des enfants. L’enquête est menée par les policiers de Brigade de protection de la famille (BPF) de la sûreté départementale.