Un évadé tente de soudoyer des policiers pendant sa cavale : 18 mois de prison

tribunal de grande instance de Saint-Etienne crédit : Capture d'écran Google Street View - 1280
Le jeune homme a été condamné à 18 mois de prison ferme après son évasion © Capture d'écran Google Street View
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Europe1.fr avec AFP
Le jeune homme de 26 ans qui s'était évadé de la maison de La Talaudière en avril dernier a été condamné mercredi à 18 mois de prison par le tribunal correctionnel de Saint-Etienne pour son évasion et une tentative de corruption des policiers venus l'interpeller.

Un malfaiteur chevronné de 26 ans a été condamné mercredi à 18 mois de prison par le tribunal correctionnel de Saint-Étienne pour son évasion au cours de laquelle il avait tenté de corrompre les policiers qui l'avaient arrêté.

Des centaines de milliers d'euros proposés aux policiers. Le ministère public avait requis trois ans de prison à l'encontre de Brice Zerrouki, reconnu coupable d'avoir proposé 100.000 euros, puis 500.000, aux policiers qui l'avaient interpellé une demi-heure après son évasion de la maison d'arrêt de La Talaudière, le 2 avril dernier.

D'après les déclarations des policiers qui l'ont interpellé, le jeune homme, dont le casier judiciaire compte déjà 27 condamnations - dont une de sept ans d'emprisonnement pour vol à main armée prononcée par la cour d'assises de la Loire en 2014 -, se serait vanté auprès d'eux de disposer d'une forte somme d'argent à la suite de sa participation au braquage d'une bijouterie au Luxembourg, en mars dernier.

Une "simple évasion". Lors de sa plaidoirie, son avocat, Me Philippe Scrève, a considéré qu'il s'agissait d'une "simple évasion sans violence, qui ne ferait pas l'objet de poursuites pénales dans des pays tels que la Belgique ou la Suisse", pointant "un léger souci de sécurité au quartier arrivants de cette maison d'arrêt".

Une prison trop peu sécurisée. Depuis l'évasion de son client, une première série de travaux a été réalisée sur le grillage qui entoure ce quartier, que son client et un autre détenu avaient escaladé à l'aide d'un grappin artisanal constitué de crochets de radiateur fixés au bout d'une corde confectionnée à l'aide de draps, a appris l'AFP mercredi de source pénitentiaire.

"Cette évasion met en lumière les conséquences de l'interdiction des fouilles au corps aléatoires, mais aussi les failles de cette maison d'arrêt vétuste qui possède des angles morts à l'abri des miradors et la nécessité d'en construire une nouvelle", avait déclaré le délégué Ufap-Unsa de l'établissement, Stéphane Perrot, au lendemain de l'évasion.