Un chauffeur de bus gifle un collégien, la RATP engage une procédure disciplinaire

Le chauffeur va passer en conseil disciplinaire.
Le chauffeur va passer en conseil disciplinaire. © LIONEL BONAVENTURE / AFP
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avec Matthieu Bock , modifié à
Un chauffeur de bus de la RATP a giflé un jeune collégien jeudi dans le Val-de-Marne, qui venait de l'insulter. Il risque la révocation. 

Un chauffeur de bus de la RATP va passer en conseil disciplinaire après avoir giflé un adolescent qui l’avait insulté, jeudi, à Arcueil, dans le Val-de-Marne, rapporte Le Parisien.

Des insultes et une gifle. D’après les explications du chauffeur à sa hiérarchie, le collégien aurait "traversé de manière dangereuse la route" devant le bus, le forçant à piler pour éviter de le percuter, a indiqué la RATP. L’homme s’adresse alors à l’adolescent pour le "sermonner", et ce dernier aurait répliqué par des insultes. C’est alors que le chauffeur est descendu du véhicule, allé au devant du collégien, qui était avec des amis, et l’a giflé. La scène a été filmée et diffusée sur les réseaux sociaux :

Selon une pétition en ligne, lancée en soutien au chauffeur, le jeune garçon aurait lancé au machiniste : "Ferme ta gueule et conduis ton bus."

Il risque la révocation. La RATP, qui "condamne fermement le geste" de son salarié, a été informée de cet incident vendredi et une sanction "la plus proportionnée" possible doit être prise. Le chauffeur risque la révocation, selon la pétition de soutien qui a recueilli plus de 45.000 signatures.

"Il s'est comporté en bon père de famille". Mehdi, chauffeur de bus à la RATP et membre de la CGT, assure que la réaction de son collègue était "instinctive". "Des incivilités, on en a à la pelle. Là le chauffeur a eu très peur car le petit jeune s'est mis devant le bus, il a pilé, le garçon a mis sa vie en danger, et celles du machiniste et des passagers. Pour moi, il s'est comporté en bon père de famille en mettant la baffe. Personnellement, je préfère qu'on me dise que mon fils s'est pris une baffe plutôt qu'il est à l'hôpital car il s'est fait renverser par un bus", défend-il au micro d'Europe 1. Le chauffeur de bus incriminé reconnaît pour sa part avoir "agi sous le coup de l’émotion, regrettant son geste". En attendant la sanction, il ne conduit plus de bus.