Un accord conclu entre Bettencourt et Courbit

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avec AFP , modifié à
L'homme d'affaires, prévenu dans le procès qui s'ouvre lundi à Bordeaux, a conclu un accord avec la famille de Liliane Bettencourt.

Il aura fallu de longues semaines de négociations pour y parvenir. Un accord de restitution de fonds est intervenu entre Stéphane Courbit, l'un des prévenus du procès Bettencourt qui débute lundi à Bordeaux, et la famille de Liliane Bettencourt, aboutissant à un retrait de la constitution de partie civile de celle-ci contre l'entrepreneur audiovisuel.

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143,7 millions d'euros. Cet accord porte sur la restitution, en deux temps, des quelque 143,7 millions d'euros (plus des intérêts), que Liliane Bettencourt avait investis dans le groupe de l'entrepreneur audiovisuel, dans des conditions controversées auxquelles s'est intéressée la justice. Cet investissement dans la société Lov Group Industrie de Stéphane Courbit avait été réalisé en deux fois, en décembre 2010 puis au printemps 2011, par Liliane Bettencourt, qui, selon les experts, était déjà affaiblie psychologiquement à cette époque.

Au terme de ce "protocole transactionnel", la famille Bettencourt et Stéphane Courbit "ont mis un terme au différend qui les opposait, suite à l'investissement réalisé de Liliane Bettencourt dans le groupe", et l'héritière de L'Oréal "sort intégralement du capital de Lov Group Industrie", indiquent dans un communiqué conjoint les deux parties. En conséquence de cet accord, "nous retirons notre constitution de partie civile" contre Stéphane Courbit et "nous informerons le tribunal dès lundi de la réalisation de cet accord", a précisé Me Benoit Ducos-Ader, l'un des avocats bordelais de la milliardaire.

Courbit comparaîtra quand même lundi. Cet acte de "paix" juridique entre les Bettencourt et Stéphane Courbit ne change toutefois rien à ce stade à l'action publique et aux poursuites contre l'homme d'affaires, qui comparaîtra à partir de lundi à Bordeaux pour abus de faiblesse, en même temps que neuf autres prévenus.

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