TGV : l'agresseur sexuel d'une passagère était un lieutenant-colonel de gendarmerie

TGV 1280
La jeune femme a changé de place, avant de voir son agresseur revenir à la charge, se faisant passer pour un masseur. © GEOFFROY VAN DER HASSELT / AFP
  • Copié
Guillaume Biet, édité par R.Da , modifié à
INFO E1 - L'homme, épinglé lundi pour des attouchements sur une jeune femme de 26 ans dans un train Marseille-Paris en mars 2017, s'est d'abord fait passer pour un masseur professionnel avant que les enquêteurs ne découvrent sa véritable identité.
INFO EUROPE 1

À Marseille, des policiers qui enquêtent sur une affaire d'agression sexuelle ont eu une surprise en identifiant le suspect. Le suspect, qui s'était présenté comme un masseur professionnel, carte de visite à l'appui, était en réalité un gendarme. Il a été brièvement placé en garde à vue.

"Masseur de la maison du bonheur". La scène se déroule en mars dernier, à bord d'un TGV Marseille-Paris. Une jeune passagère de 26 ans, assoupie dans son fauteuil, se réveille soudainement quand elle sent une main posée sur sa cuisse. C'est l'homme assis à côté d'elle qui tente de lui caresser l'entrejambe. La jeune femme bondit, s'offusque et s'éloigne. Un peu plus tard, l'agresseur revient à la charge : "Vous me plaisez, j'aimerais bien vous revoir", insiste-t-il, avant de lui tendre une carte de visite, avec son nom, son numéro de portable et son prétendu titre : "masseur de la maison du bonheur" à Marseille.

Un lieutenant-colonel de gendarmerie. Dès sa descente de train à Paris, la jeune femme porte plainte. Six mois plus tard, sa plainte redescend à Marseille et les policiers identifient l'homme en question : un gendarme, en l'occurrence un lieutenant-colonel d'une cinquantaine d'années, en poste dans le sud de la France, d'après des informations d'Europe 1.

Placé en garde à vue quelques heures lundi pour "agression sexuelle", il reconnaît seulement avoir été "très entreprenant" avec la plaignante. Se faire passer pour un masseur, un kiné ou un sophrologue, serait selon lui juste une technique de drague. Remis en liberté, le gendarme n'est pas poursuivi à ce stade car l'enquête ne fait que commencer. Des vérifications sont en cours, à la recherche d'autres victimes éventuelles.