Suspension des grenades offensives : les forces de l'ordre inquiètes

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Guillaume Biet avec , modifié à
Luc Larcher, secrétaire général adjoint du syndicat UNSA-officiers, se dit inquiet des conséquences de cette décision prise par Bernard Cazeneuve.

Les forces de l'ordre grincent des dents. Sans attendre les résultats de l'enquête sur la mort de Rémi Fraisse au barrage de Sivens, >%20LIRE AUSSI - Sivens : Cazeneuve suspend l'utilisation des grenades offensives" >Bernard Cazeneuve a décidé de suspendre, à titre conservatoire, l'utilisation des grenades offensives utilisées par les forces mobiles. Une décision qui inquiète les forces de l'ordre. Ces dernières craignent désormais pour leur sécurité.

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"Handicaper les forces mobiles". Luc Larcher, secrétaire général adjoint du syndicat UNSA-officiers, se dit en effet très inquiet des conséquences de cette décision. Ce commandant d'une compagnie de CRS explique que ces grenades sont essentielles pour assurer leur sécurité dans des cas extrêmes. "C'est un moyen ultime que l'on utilise dans des situations ultimes. Par conséquent, nous les enlever, c'est handicaper les forces mobiles de police et de gendarmerie, pour faire face à une guérilla extrême. Aujourd'hui, à l'UNSA-Officier on se pose la question de savoir comment nous allons faire. Nous n'avons pas les moyens de nous passer d'un dispositif comme celui-là", réagit-il posément au micro d'Europe 1.

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Une décision qui galvanise. Le secrétaire général adjoint du syndicat UNSA-officiers estime par ailleurs que cette décision risque d'inciter les groupes les plus violents à commettre des exactions. "Cette décision, quand bien même elle est provisoire, galvanise les individus qui viennent en découdre, qui viennent 'casser du flic'. Les black blocs auxquels on a pu être confronté au cours de ces derniers mois, se sentent galvanisés par cette décision, aussi temporaire soit-elle. Il ne faut pas généraliser le triste décès de ce jeune homme et remettre en question les dispositifs qui sont parfaitement utilisés par les policiers spécialisés dans le maintien de l'ordre en France", conclut Luc Larcher.