Sécurité maximale à la prison de Fleury-Mérogis pour Salah Abdeslam

La prison de Fleury-Mérogis.
La prison de Fleury-Mérogis. © AFP
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Chloé Triomphe avec GM
L’administration pénitentiaire prépare depuis un mois l'arrivée à Fleury-Mérogis du dernier membre vivant des commandos des attentats du 13 novembre.

Salah Abdeslam, transféré en France mercredi, est désormais sous très haute surveillance dans une prison de la banlieue parisienne. Le terroriste, mis en examen pour assassinats à caractère terroriste mercredi, vient de passer sa première nuit dans la prison de Fleury-Mérogis, dans une cellule à l'isolement avec des conditions de sécurité hors-normes.

Des caméras dans sa cellule. Pour l'administration pénitentiaire, le défi est énorme. Les services pénitenciers préparent sa cellule dans le quartier d'isolement le plus sécurisé de France depuis un mois. La pièce a notamment été totalement réaménagée avec du mobilier scellé au sol pour éviter les risques d’automutilation. Un type de cellule spéciale que l'on appelle "cellules de protection d'urgence". En plus de cela, et c'est inédit, deux caméras ont été installées à l'intérieur de la cellule afin de permettre aux surveillants de suivre en permanence Salah Abdeslam. L'installation de ces caméras est très encadrée par la loi et notamment par la CNIL (commission nationale informatique et libertés). Les images seront par exemple enregistrées et conservées pendant des délais bien précis.

Des rondes plus nombreuses et une équipe dédiée. La surveillance humaine a également été renforcée. L'administration pénitentiaire a organisé des rondes plus fréquentes et une équipe de surveillants spécialement est dédiée à la surveillance de Salah Abdeslam. Une vingtaine d'agents, tous des hommes, ont été sélectionnés pour leur expérience des détenus sensibles et seront chargés de consigner le plus de détails possibles sur son comportement durant sa détention.

Enfin, et il s'agit d'un point crucial, Salah Abdeslam ne doit pas être en mesure de communiquer avec d'autres détenus radicaux islamistes et encore moins avec d'éventuels complices des attentats 13 novembre comme Reda Kriket, possible soutien logistique, ou encore Sid Ahmed Glahm soupçonné de meurtre et de projet d'attentat à Villejuif. Comme pour défaire un puzzle, les autorités ont donc pris soin de les dispatcher sur différents centres, notamment à Fresnes et à Beauvais.