Procès Claude Guéant : 30 mois avec sursis et 75.000 euros d'amende requis

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C.M. avec agence , modifié à
Dans le procès des primes en liquide, 30 mois avec sursis et 75.000 euros d'amende requis contre Claude Guéant.

Le Parquet national financier (PNF) a requis mercredi trente mois de prison avec sursis à l'encontre de Claude Guéant dans l'affaire des primes en liquide perçues au ministère de l'Intérieur de 2002 à 2004. Il a également demandé sa condamnation à 75.000 euros d'amende et cinq ans d'interdiction de droits civils et civiques.

Les faits. L'ex-ministre de l'Intérieur, qui était alors directeur de cabinet de Nicolas Sarkozy place Beauvau, est poursuivi pour complicité et recel de détournement de fonds publics. Il encourt jusqu'à dix ans de prison et 150.000 euros d'amende.

La stratégie de défense de Guéant. Devant le tribunal, Claude Guéant s'était justifié le 1er octobre d'avoir puisé dans les frais d'enquête de la police pour lui-même et des membres de son cabinet au ministère de l'Intérieur, l'expliquant par l'insuffisance de la dotation qui a suivi la réforme de 2001. Jusqu'à 2001, ces primes en liquide provenaient pour moitié des fonds spéciaux de Matignon et, pour l'autre, des frais d'enquête et de surveillance (FES) de la police, a affirmé Claude Guéant à la barre. La réforme voulue par l'ex-Premier ministre socialiste Lionel Jospin en 2001 a régularisé le paiement des primes des membres des cabinets ministériels en créant une indemnité de sujétion particulière (ISP) tout à fait transparente.