Poitiers : un prof de philosophie mis en examen pour viol

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Chloé Pilorget-Rezzouk et avec Guillaume Biet et AFP , modifié à
L'enseignant, âgé de 52 ans, a été mis en examen pour viol et agression sexuelle, jeudi soir.

L'info. Un professeur de philosophie de Poitiers a été mis en examen, jeudi soir, pour viol et agression sexuelle à la suite de plaintes déposées par trois anciennes élèves, pour des agressions présumées survenues hors du contexte scolaire. Placé en garde à vue depuis mercredi, il avait été présenté à un juge d'instruction, jeudi, en fin de journée. L'homme de 52 ans a été placé sous contrôle judiciaire avec interdiction d'entrer en contact avec les jeunes filles et de se rendre dans son ancien établissement, le lycée Camille-Guérin.

Il "refuse de s'expliquer" en garde à vue. Le parquet de Poitiers a ouvert, jeudi, des informations judiciaires, après les plaintes de ces trois anciennes élèves de l'établissement. Deux jeunes filles majeures, ainsi qu'une mineure âgée de 17 ans au moment des faits, dont il était l'enseignant au cours de l'année scolaire 2013-2014, avaient déposé plainte à son encontre, en décembre 2014. Mercredi, le professeur de philosophie avait été placé en garde à vue, mais avait il "refusé de s'expliquer" dans ce cadre, selon le procureur de la République de Poitiers, Nicolas Jacquet.

Après avoir été présenté au juge d'instruction, il a été mis en examen, jeudi soir, pour "viol et agression sexuelle sur personne vulnérable" s'agissant de l'une des majeures - fragile psychologiquement - et placé sous statut de témoin assisté, dans le cadre des informations judiciaires ouvertes pour "agression sexuelle sur mineure de plus de 15 ans" et "agression sexuelle", s'agissant des deux autres jeunes filles.

Des rencontres pendant l'été. Selon les informations d'Europe 1, les faits présumés se seraient déroulés dans un contexte extra-scolaire, à l'été 2014. Trois anciennes élèves de Terminale, dont deux majeures de 18 ans et une mineure de 17 ans auraient rencontré cet enseignant pendant les vacances post-bacs. C'est à l'occasion de cette ou ces rencontres au domicile du professeur que les lycéennes auraient été victimes de ces agressions.

Deux d'entre elles, dont la mineure, avaient même été conviées à une soirée d'anniversaire et la troisième à une pendaison de crémaillère. "A chaque fois, elles disent ne pas avoir été victimes de violences ou de menaces. C'est avec l'effet de surprise, et dans le cadre d'une forme de contrainte psychologique, que les faits auraient été commis", a indiqué le procureur, pour qui les trois jeunes filles "disent clairement qu'elles n'étaient pas consentantes".

En arrêt-maladie depuis plusieurs semaines. "Il n'y a aucun rapport ni plainte de ce genre dans son dossier", assurait au micro d'Europe 1 jeudi le proviseur de l'établissement, Jimmy-guy Legros. "Il n'y a rien, aucune plainte ni aucune lettre de parents et dieu sait si on en reçoit", a-t-il ajouté.Interrogé jeudi matin, le ministère de l’Éducation nationale avait précisé que l'hypothèse d'une éventuelle suspension de l'enseignant serait examinée dans le cas d'une mise en examen. Par ailleurs, ce professeur de philosophie était en arrêt-maladie depuis plusieurs semaines, après avoir été reçu par le rectorat, informé début février par la justice des plaintes déposées à l'encontre du professeur.

"Il n'y a aucun rapport ni plainte de ce genre dans son dossier", assurait au micro d'Europe 1 jeudi le proviseur de l'établissement, Jimmy-Guy Legros. "Il n'y a rien, aucune plainte ni aucune lettre de parents et dieu sait si on en reçoit", a-t-il ajouté.