Perquisitions à la mosquée radicale de Brest

Rachid Abou Houdeyfa, l'imam de la mosquée Sunna de Brest, fait régulièrement polémique pour ses prêches très radicaux.
Rachid Abou Houdeyfa, l'imam de la mosquée Sunna de Brest, fait régulièrement polémique pour ses prêches très radicaux. © Capture d'écran
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R.D avec François Coulon , modifié à
La mosquée Sunna, tenue dans le quartier Pontanézen par le très controversé Rachid Abou Houdeyfa, a été fouillée dans la nuit de jeudi à vendredi par un nombre important de policiers. 

Une opération de très grande envergure s'est tenue dans la nuit de jeudi à vendredi à Brest. Une perquisition a eu lieu à la mosquée Sunna, dans le quartier Pontanézen, tenue par l'imam radical Rachid Abou Houdeyfa. Des 3h30 à 6 heures du matin, des dizaines de cars de CRS ont investi le quartier et des policiers en arme quadrillent l’ensemble du quartier. Les habitants ont été invités à s’éloigner des fenêtres. 

Selon le Télégramme de Brest, l'imam n'était pas présent au moment des fouilles. L'homme, qui arbore une longue barbe et est très populaire sur Internet, fait régulièrement l'objet de polémique pour ses prêches très radicaux. Récemment, dans une vidéo, il expliquait à des enfants que "la musique fait naître le mal, l'hypocrisie, les choses mauvaises". "Celui qui écoute de la musique (...) il y a un risque qu'Allah le transforme soit en porc soit en singe", assurait-il dans cette vidéo, retirée d'internet à la suite de la polémique.

Rachid Abou Houdeyfa a aussi réagi aux attentats de Paris, rappelant "l'importance" pour les musulmans et les responsables religieux "de rappeler haut et fort, avec fermeté, clairement, sans ambiguïté, que ces actes n'ont rien à voir avec l'islam". Dans ce message mis en ligne sur le site de la mosquée Sunna dimanche, le jeune prédicateur qualifie les attentats survenus à Paris d'actes "inqualifiables" et "barbares", "commis par des terroristes".