Paris : victime d'un accident de la route, il veut retrouver le convoi d'ambassade qui l'a laissé invalide

L'homme raconte avoir été percuté par une voiture d'escorte d'ambassade, il y a deux ans, boulevard Malesherbes, à Paris. (Illustration)
L'homme raconte avoir été percuté par une voiture d'escorte d'ambassade, il y a deux ans, boulevard Malesherbes, à Paris. (Illustration) © Direction centrale de la sécurité publique
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En 2015, un homme est victime d'un accident de la route qui le laisse invalide. Depuis, il se bat pour tenter de retrouver le convoi d'une escorte d'ambassade qui l'aurait renversé.

Depuis le 30 octobre 2015, il se bat pour retrouver le chauffard qui l'a rendu "invalide à vie". Après une énième intervention chirurgicale, Ariel Vergé s'est confié au Parisien sur l'accident dont il a été victime, il y a deux ans.

L'homme de 63 ans raconte avoir été percuté par une voiture d'escorte d'ambassade, il y a deux ans, boulevard Malesherbes, à Paris. Lui était à scooter. "Je me suis retrouvé à la hauteur d'un convoi d'ambassade, encadré par des voitures, et précédé de deux motards de la police", raconte-t-il. "Nous roulions assez lentement, sensiblement à la même vitesse, moi dans le sens de circulation normal et le convoi parallèlement, de l'autre côté du boulevard, en sens inverse de la circulation".

Un coup de volant brutal sur la droite puis le trou noir. Au niveau de la Madeleine, le chauffeur du dernier véhicule aurait donné un coup de volant sur la droite, traversant le boulevard. Ariel Vergé se souvient du trou noir qui a suivi. Puis, son réveil : il était allongé près d'un parking d'Autolib', une jambe broyée. La première enquête, confiée au commissariat du 8ème arrondissement de Paris est ponctuée d'incidents, relate Le Parisien. Souffrant d'un stress post traumatique marqué, Ariel Vergé est persuadé que la vérité lui est cachée, envenimant ainsi ses relations avec les enquêteurs. Pourtant un témoin, un employé d'une boutique de luxe, confirme la version donnée par Ariel Vergé.

Des images de vidéosurveillance qui auraient disparu du dossier. La première plainte, déposée en mai 2016 est classé par le parquet de Paris car jugée "insuffisamment caractérisée". Les enquêteurs de l'époque y évoquent des images de vidéosurveillance, aujourd'hui introuvables dans le dossier. L'avocat d'Ariel Vergé a déposé plainte avec constitution de partie civile pour relancer l'enquête. Une juge d'instruction vient de lancer une commission rogatoire à la préfecture de police de Paris pour mettre à nouveau la main sur ces images. Le Parisien précise néanmoins que la durée de conservation de ces images est limitée à trente jours. 

Retrouver les policiers chargés de l'escorte. L'identité des policiers chargés de l'escorte ce 30 octobre 2015, est également une piste de recherche. "La justice se donne enfin les moyens de faire la lumière", se réjouit Me Garbarini, le conseil d'Ariel Vergé. "Cette volonté initiale d'obstruction aux investigations mérite quelques explications", explique-t-il au Parisien