Ossements découverts dans le Var : la piste Ligonnès s'éloigne

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Une photo de Xavier Dupont de Ligonnès en train de retirer de l'argent à Roquebrune-sur-Argens © AFP/THOMAS COEX
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Brigitte Renaldi avec , modifié à
L'analyse des traces ADN, retrouvées sur les objets découverts dans une forêt, à quelques kilomètres de l'endroit où Xavier Dupont de Ligonnès a été aperçu pour la dernière fois, est négative. Reste encore l'analyse des ossements.

L'espoir des enquêteurs d'avoir retrouvé les ossements de Xavier Dupont de Ligonnès s'éloigne. Presque quatre ans jour pour jour après avoir perdu la trace de Xavier Dupont de Ligonnès, l'homme suspecté d'avoir tué sa femme et ses quatre enfants en avril 2011, des ossements ont été retrouvés dans la forêt de Bagnols, dans le Var. Une découverte faite à quelques kilomètres de l'endroit où le suspect a été aperçu pour la dernière fois, le 15 avril 2011, à Fréjus. Mais les premières expertises sur les vêtements sont négatives. Restent toutefois les analyses sur les ossements, dont les résultats ne seront connus qu’en début de semaine.

L'ADN sur les objets retrouvés mercredi ne correspond pas. Ce sont les éléments matériels qui ont parlé les premiers. Les vêtements ne sont pas de la bonne taille, les lunettes ne sont pas adaptées à la vue de Xavier Dupont de Ligonnès et la facture de supermarché n'apporte rien, puisqu'à cette époque, il ne possédait pas de compte en banque, a assuré le procureur de la République. Et surtout, sur chacun de ces éléments, l'ADN ne correspond pas à celui de Xavier Dupont de Ligonnès.

L'analyse des ossements plus "complexe". Reste l'examen des ossements, plus long et plus complexe, et dont les résultats devraient être connus lundi. "Une analyse d'ossements est une analyse plus longue qu'une analyse sur des traces ou des objets, qui demande du matériel spécialisé, qui prend plus de temps", a expliqué Philippe Schaal, directeur du laboratoire de Marseille l'un des six de l'Institut national de la police scientifique (INPS).

"Elle est complexe, parce qu'il faut partir d'ossements et qu'un ossement n'est pas un prélèvement sur les objets. C'est faire un prélèvement d'os, faire une poudre d'os. L'extraction dure plus longtemps qu'un prélèvement classique", détaille le chef de la division identification de la personne du laboratoire phocéen, dont l'étude des ossements est une spécialité.

L'article de journal qui intrigue. En attendant, difficile de ne pas alimenter le mystère : un morceau de journal local, retrouvé sur les lieux, intrigue les enquêteurs. Cet article raconte en effet les fouilles de 2013, dans les mines désaffectées des Mayons pour retrouver Xavier Dupont de Ligonnès. Des fouilles qui n'avaient rien donné, mais qui ont intéressé la personne à qui appartiennent ces ossements.

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