Amnéville : la maison hantée ne l'était pas

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Arthur Helmbacher avec , modifié à
SURRÉALISTE - Chantal Hachette, la propriétaire de la maison, a reconnu avoir saccagé sa propre maison, avec la complicité de son neveu, âgé de 12 ans.

Il n'y a pas de fantôme à Amnéville, en Moselle. Alors que les enquêteurs évoquaient un possible phénomène inconnu, une maîtresse de maison a reconnu avoir saccagé sa propre maison, le 20 août dernier. A l'époque des faits, Chantal Hachette avait fait croire que sa maison familiale, retrouvée dévastée, était hantée. La maitresse de maison devrait être convoquée devant le tribunal correctionnel de Metz pour déclaration mensongère, rapporte Le Républicain Lorrain.

Une TV s'écrase devant les policiers. Le fantôme s'appelle Chantal. La maitresse de maison a reconnu lors de sa garde à vue avoir elle-même tout orchestré. Il faut s'imaginer un spectacle de désolation : une petite maison, d'ordinaire tranquille, est retrouvée avec tous les objets parterre, les meubles renversés, les fenêtres brisées et un fer à repasser est même passé à travers une baie vitrée. Les policiers, dépêchés sur place, ont même vu la télévision tomber devant leurs yeux. Une voisine, venue en renfort, a, quant à elle, reçu des fleurs en plastique au visage.

"Des phénomènes magnétiques inconnus". A l'époque des faits, le procureur de la république de Metz n'excluait d'ailleurs pas la piste d'une manifestation inexpliquée. "Gardons-nous de toutes hypothèses, on peut penser à des phénomènes magnétiques, ou telluriques inconnus", avait-il réagi.

Son neveu de 12 ans, complice. Finalement, il s'agit simplement d'une crise d'hystérie de Chantal, qui a tout saccagé. La suspecte a reconnu avoir, alors qu'elle était cachée, lancé les fleurs sur sa voisine. Elle reconnait également avoir sollicité l'aide d'un complice : son neveu, âgée de12 ans. C'est d'ailleurs lui, astucieusement caché dans la maison, qui a fait tomber la télévision, au moment où les policiers débutaient cette enquête troublante.

La maîtresse de maison va devoir répondre de dénonciation calomnieuse devant le tribunal correctionnel de Metz. Elle encourt jusqu'à six mois de prison et 7.500 euros d'amende.