Marseille : sa mère refuse de lui payer du shit, il tue son chat

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Photo d'illustration © AFP
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et AFP , modifié à
Un jeune homme de 19 ans a été écroué à la prison des Baumettes, vendredi, après avoir tué le chat de sa mère en le frappant avec un marteau. 

Sa mère refusait de lui donner de l’argent pour qu’il s’achète du cannabis. Alors, il a tué son chat à coups de marteau. Vendredi, un Marseillais de 19 ans a été placé sous mandat de dépôt et incarcéré à la prison des Baumettes après avoir comparu devant le tribunal correctionnel de la cité phocéenne. La Société protectrice des animaux (SPA) s'est constituée partie civile à l'audience. 

Il aurait torturé puis égorgé deux autres chats. Lors de cette audience en comparution immédiate, le jeune garçon au teint blafard et aux longs cheveux a reconnu les faits. Mais s’il a admis avoir tué le félin le 4 août dernier, le Marseillais est resté vague sur la mort de deux autres chats dont il s’était pourtant accusé lors de sa garde à vue. Durant celle-ci, le jeune homme avait en effet avoué avoir égorgé deux autres "matous" au cours des mois précédents. Il avait déclaré avoir notamment coupé la queue de l'un d'eux, qu'il avait ensuite exhibée devant les yeux de sa petite sœur âgée de dix ans et de son frère.

Mais devant le tribunal, il a déclaré pour ces "deux autres chats, je ne me rappelle plus", avant de concéder également une consommation quotidienne de cannabis, à hauteur de "cinq à six pétards" depuis ses 13 ans.

Le tribunal ordonne une expertise psychiatrique. Dans l'attente de son procès pour cruautés envers des animaux, qui se tiendra le 23 septembre prochain, les juges ont accepté la demande d'expertise psychiatrique plaidée par son avocate du suspect. Selon celle-ci, Me Céline Lendo, "l'absurdité de l'acte pour lequel il comparaît s'inscrit dans un contexte familial très violent et très complexe. Il manifeste sa colère vis-à-vis de sa mère en s'en prenant à ses chats". La procureure a elle aussi jugé cette expertise psychiatrique "plus nécessaire que jamais". Nous sentons une problématique de violence familiale et sa responsabilité pénale doit être appréciée à l'aune de son état psychiatrique", a justifié la magistrate.

Une embrouille, un passage à l’acte. Déjà condamné à trois reprises - notamment pour des violences commises sur sa mère - le prévenu a expliqué qu'il allumait des feux lorsqu’il était adolescent. "A chaque fois que je m'embrouille avec ma mère, je passe à l'acte", avait-il confié aux policiers lors de sa garde à vue. 

Un environnement familial violent. D’autre part, parmi les trois enfants de la famille - tous nés de pères différents - il est le seul à ne pas entretenir de relation avec le sien. "J'ai de la haine pour lui", avait-t-il avoué à un enquêteur de personnalité. Son petit frère a fait état de violences sur la fratrie et, au domicile de la famille, les enquêteurs ont noté la présence de trous dans les murs provoqués par des coups de poing donnés par le prévenu. Raison pour laquelle la procureure a justifié ses réquisitions de mandat de dépôt "pas réellement en raison des actes de cruauté envers ces chats, mais davantage en raison du contexte intra-familial".