Le dealer de cannabis distribuait des tracts et des échantillons

Le trafiquant de drogue de Villeurbanne réalisait à la main ses flyers.
Le trafiquant de drogue de Villeurbanne réalisait à la main ses flyers. © Police Nationale
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Pierre de Cossette avec CB , modifié à
Pour attirer un maximum de clients, un trafiquant de Villeurbanne, près de Lyon, distribuait des prospectus pour vendre de la résine de cannabis. Il a été interpellé.

Il gérait son trafic de drogue comme un vrai petit commerce. Pour attirer un maximum de clients, un trafiquant de Villeurbanne, près de Lyon, distribuait des prospectus pour son point de vente, spécialisé notamment dans la résine de cannabis. Et pour fidéliser sa clientèle, il n’hésitait pas à proposer des échantillons de sa marchandise. Les tracts constituaient donc son argument de vente. Mais c’est aussi ce qui a perdu ce petit trafiquant. Dénoncé par un habitant du quartier, l’homme a rapidement été identifié, puis interpellé.

"Livraison à domicile à partir de 100 euros". Le suspect n'est pas passé par une imprimerie avec papier glacé et impression couleurs. Son petit prospectus à lui est artisanal et assez sommaire. Mais quelle n'a pas été la surprise des policiers quand, prévenus par un passant qui s'était vu proposer du cannabis, ils ont découvert, sur le vendeur des petites feuilles de papier, carré, d'une dizaine de centimètres de côté. Sur le tracts, le trafiquant avait écrit à la main un numéro de téléphone à composer, un nom à demander, une offre promotionnelle : "livraison à domicile à partir de 100 euros". Et surtout un échantillon gratuit d’un demi-gramme de résine de cannabis.

"C'est un marketing un peu particulier". Le commissaire de Villeurbanne, Noël Fayet, n'avait jamais vu ça. "Les vendeurs de résine de cannabis, nous en interpellons de manière régulière. Mais des individus qui se font des petits tracts, même s'ils sont très simples, avec un petit morceau de cannabis offert, c'est la première fois que nous interpellions un individu avec ce mode opératoire. C'est un marketing un peu particulier", réagit-il au micro d’Europe 1.

La police informée par un riverain. Une méthode de marketing toutefois un peu naïve, quand on sait que le trafiquant, qui a 32 ans, interpellait des passants d'un certain âge, c’est-à-dire pas la clientèle idéale. C'est d’ailleurs comme ça que la police a fini par être informée. Lors de la perquisition de son domicile, les policiers ont mis la main sur d'autres tracts et une centaine de grammes de cannabis. Le suspect, qui nie tout trafic et se décrit comme un consommateur cherchant des personnes pour fumer avec lui, comparaîtra prochainement devant le tribunal.