L'auteur du triple assassinat à la gare de Noyon est un policier

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avec AFP , modifié à
Une mère et ses deux enfants ont été tués lors d'une fusillade en gare de Noyon, dimanche matin, par le père de famille, qui se trouve être un policier. Il n'aurait pas supporté l'idée de divorcer.

L'auteur du triple assassinat commis dimanche matin à la gare de Noyon, dans l'Oise, sur sa femme et ses deux enfants de trois et cinq ans, est un policier, a annoncé la procureure de Compiègne. L'homme s'est ensuite donné la mort. 

Il n'aurait pas supporté l'idée de divorcer. "L'auteur de cet assassinat est un fonctionnaire de police affecté à la préfecture de police de Paris, qui n'aurait pas supporté l'annonce par son épouse de son intention de le quitter", a déclaré la procureur de la République de Compiègne Virginie Girard lors d'une conférence de presse, dimanche en fin d'après-midi.

La mère appelle les gendarmes. Dimanche matin, des gendarmes sont appelés en raison d'un différend familial dans la ville. La mère, née en 1983, explique aux militaires qu'elle veut quitter le domicile conjugal. À ce moment-là, le mari n'est pas au domicile. Une fois revenu, le mari, un policier né en 1979, a une attitude "parfaitement calme" et ne refuse pas qu'un voisin conduise sa femme à la gare de Noyon, distante de dix kilomètres, avec trois de leurs cinq enfants, les deux autres enfants étant gardés par le voisinage, a expliqué la procureure.

Une enfant a survécu. Mais, vers 11h30, "alors que le groupe constitué de la mère de famille et de ses trois enfants attendaient sur le quai, l'auteur des faits a surgi et a tiré plusieurs coups de feu sur son épouse puis sur deux des enfants, les atteignant mortellement", a ajouté la procureure. Le troisième enfant, une fillette de cinq ans et jumelle d'un des deux enfants décédés, n'a pas été blessée. 

L'enquête doit permettre de déterminer si le policier a utilisé son arme de service pour commettre ce triple homicide, et se suicider. Par ailleurs, les enquêteurs demandent à un témoin de la scène "qui a pris la fuite" de se manifester auprès des autorités.