La demande de grâce de Patrick Henry a été rejetée

Depuis 2002, cinq demandes de libération conditionnelle de Patrick Henry ont été acceptées, puis rejetées après appel du parquet.
Depuis 2002, cinq demandes de libération conditionnelle de Patrick Henry ont été acceptées, puis rejetées après appel du parquet. © MaxPPP
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avec AFP
JUSTICE - Patrick Henry a été condamné en 1977 à la réclusion à perpétuité pour le meurtre d'un enfant. Il a passé 36 ans en prison. 

L'INFO. Patrick Henry restera en prison.  Un recours en grâce présidentielle présenté en février dernier pour obtenir la libération de Patrick Henry a été rejeté le 11 juillet, a-t-on appris jeudi auprès de son avocate, Me Carine Delaby-Faure. Patrick Henry, aujourd'hui âgé de 61 ans et détenu à Melun, a été condamné en 1977 à la réclusion à perpétuité pour le meurtre d'un enfant.

Cinq demandes de libération rejetées. Selon son avocate, une grâce était la "seule issue actuelle pour essayer de le sortir de cet enfermement". Depuis 2002, cinq demandes de libération conditionnelle de son client ont été acceptées dans un premier temps par le tribunal de l'application des peines, puis rejetées après appel du parquet, selon l'avocate, qui souligne que l'homme "a passé 35 ans en prison".

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Une nouvelle demande de libération en préparation. "J'ai pensé à cette demande de grâce quand j'ai entendu les déclarations de Mme le garde des Sceaux Christiane Taubira qui (...) a dit qu'elle était tout à fait hostile aux longues peines", a expliqué l'avocate, "très déçue" par ce rejet et qui dénonce un "manque de courage politique". "On continue le combat", déclare l'avocate qui "garde espoir" et va dans un premier temps "refaire une demande de libération conditionnelle".

La peine de mort évité de justesse. Condamné à la réclusion à perpétuité en 1977 pour le meurtre d'un enfant de sept ans, Philippe Bertrand, Patrick Henry avait échappé de justesse à la peine de mort, notamment grâce à la plaidoirie de son avocat Robert Badinter. Patrick Henry avait obtenu sa mise en liberté conditionnelle en mai 2001 après 25 ans de prison. 

Deux faux pas.  Sorti sous le feu des médias, l'homme était resté discret un an, avant d'enchaîner les faux pas avec en juin 2002 un vol à l'étalage, puis dans la nuit du 5 au 6 octobre 2002, avec son interpellation en possession de 10 kg de cannabis. Sa liberté conditionnelle avait été révoquée. En 2003, il avait été condamné par le tribunal correctionnel de Caen à quatre ans d'emprisonnement et 20.000 euros d'amende, décision confirmée par la cour d'appel de cette ville.

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