Véhicule de la BRI (1280x640) Capture d'écran Twitter 1:46
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N.R. , modifié à
Une vaste opération de police a eu lieu dans la nuit de lundi à mardi, à Paris, à la gare du Nord. Aucune interpellation n'a été effectuée.

Une vaste intervention policière a eu lieu dans la nuit de lundi à mardi, à Paris, à la gare du Nord, pour procéder à des "vérifications", a annoncé la préfecture de police. La Brigade de recherche et d'intervention (BRI) a été déployée et a fouillé un train en provenance de Valenciennes (Nord) dans lequel elle pensait trouver des personnes recherchées par la police soupçonnées de vouloir commettre des attentats en France, a indiqué une source proche de l'enquête.

Les accès à la gare bloqués. "La police a demandé à intervenir dans un train en provenance de Valenciennes et à établir pour ce faire un périmètre de sécurité", a précisé une autre source proche du dossier. Les accès à la gare par le parvis ainsi que les bouches de métro adjacentes ont été bouclés, a constaté un journaliste. Des policiers casqués et fusils d'assaut sortis tenaient position. "#GareduNord Intervention des services de police pour vérifications", avait tweeté la préfecture un peu après minuit. "Une levée de doute est en cours", a indiqué la préfecture de police. 

Un dispositif policier important. Des témoignages ont fait état d'un dispositif policier important. Benjamin, 29 ans, a débarqué de son train en provenance de Lille vers 23h15 pour trouver en bout de quai "des policiers en uniforme classique (qui) nous ont demandé de sortir vite de la gare. En nous dirigent vers le métro, nous avons croisé cette brigade d'intervention plus armée" et équipée de boucliers. "Lorsque nous avons croisé la brigade de police, les gens autour de nous se sont mis à paniquer, crier et courir vers les sorties et le métro", a-t-il ajouté.

Une opération antiterroriste d'urgence. Les moyens mobilisés et les précautions prises ne laissent aucun doute. Il s’agissait bel et bien d'une opération antiterroriste non prévue. Selon les informations d'Europe 1, c'est l'appel d'une guichetière de la SNCF en poste à Valenciennes qui a déclenché cette opération d'urgence.

En rentrant chez elle lundi soir, elle a découvert sur les réseaux sociaux un avis de recherche émis par la police en fin de semaine dernière concernant trois individus. Elle a cru se souvenir d'avoir vendu un billet à l'un de ces hommes qui était accompagné de deux personnes. Elle a donc alerté la police. La préfecture de police n'a été informée que quelques minutes avant l'arrivée de ce train à 23h11 gare du Nord, d'où l'opération et les vérifications entreprises, sans résultat.

Une note de la police. Mais la guichetière de la gare SNCF de Valenciennes n’est pas la seule à avoir cru reconnaître un terroriste présumé. Vendredi 6 mai, la police nationale a diffusé à tous les services une note, avec le nom et la photo de 3 individus "signalés par un service partenaire de la DGSI", susceptibles de "perpétrer un attentat sur le territoire français". Cette note interne au Ministère de l’Intérieur a fuité sur les réseaux sociaux.

Ainsi, selon les informations d'Europe 1, les signalements se multiplient depuis ce week-end, un peu partout en France. On a cru voir les suspects à Paris, près du QG de campagne d'Emmanuel Macron, à Bordeaux, à Marseille (à la gare Saint-Charles) et même dans le Cantal (à bord d’une Renault Clio). Chaque fois, le signalement fait l’objet de vérifications, avec toutes les précautions nécessaires.