Inondations : à Cannes, sept personnes renvoyées devant la justice

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Europe1.fr avec Guillaume Biet et Ariane Lavrilleux, avec AFP , modifié à
Sur les neuf personnes interpellées après des pillages du côté de Cannes après les inondations, sept sont des migrants qui cherchaient de la nourriture.

Ils sont soupçonnés d'avoir profité du chaos provoqué à Cannes par les intempéries pour commettre des vols. Les forces de l'ordre ont "arrêté neuf personnes, il y en a deux qui vont être déférées devant les juges et sept qui sont encore en garde à vue", avait indiqué Bernard Cazeneuve lundi matin sur Europe1.  

Ces sept derniers individus ont été renvoyés devant la justice, a précisé lundi en fin de journée le procureur de Grasse, récusant le terme de "pillages" employé par le ministre plus tôt à l'antenne. 

"Roulottiers" et simple opportunistes. Deux Ukrainiens, pris en flagrant délit de vol d'un GPS et d'un autoradio dans des voitures à Cannes, devaient être jugés en comparution immédiate lundi soir, a précisé le magistrat. 

Cinq autres personnes sont convoquées en mars 2016 au tribunal de Grasse pour avoir ramassé sur un trottoir, à l'extérieur d'un supermarché Lidl inondé, des denrées comme des chewing-gums et des bouteilles de soda.

Des petits larcins signalés en centre-ville. D'après les témoignages recueillis par une reporter d'Europe 1 sur place, une multitude de petits larcins ont été commis dans le centre-ville de Cannes et particulièrement avenue de la République où l'eau est montée jusqu'à 1,50 mètre explosant devantures et vitrines. Dimanche, Jean-François a ainsi témoigné au micro d'Europe 1 avoir vu des personnes se servant dans les voitures ou dans les magasins et repartant avec des chaussures ou avec "des sacs pleins".

Des bouteilles de vin ont, par ailleurs, été dérobées dans un bar tandis que la caisse d'une centaine d'euros d'un local de la CGT s'est également volatilisée. Pour éviter que le scénario ne se répète, des planches de bois ont été posées sur des vitrines cassées et deux compagnies de CRS surveilleront les lieux dans la nuit de lundi à mardi.

"Actes ignobles" selon Cazeneuve. Le ministre de l'Intérieur avait évoqué lundi matin sur Europe 1 des "actes de pillage, comme il y en a souvent d'ailleurs lorsque des drames de ce type se produisent". "Il y a des individus sans scrupules, des délinquants qui ne reculent devant rien", a-t-il déploré, mais "la police est intervenue très rapidement pour mettre fin aux actes ignobles de ces individus".