Incendie d'un foyer de migrants : "probable règlement de comptes, pas de mobile raciste"

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avec AFP , modifié à
L'une des personnes blessées est soupçonnée d'être l'incendiaire de ce centre pour travailleurs immigrés de Boulogne-Billancourt.

L'incendie dans un foyer de travailleurs immigrés dans la nuit de jeudi à vendredi à Boulogne-Billancourt, en région parisienne, qui a fait un mort et douze blessés, est un "probable règlement de comptes", selon le ministère de l'Intérieur, pour qui "le mobile n'est pas raciste".

Des traces de combustibles. Un homme est mort après s'être défenestré et douze personnes ont été blessées lors de l'incendie, qui s'est déclaré au rez-de-chaussée de l'immeuble de six étages, selon la police judiciaire des Hauts-de-Seine. Selon les premiers éléments de l'enquête, l'incendie serait d'origine criminelle, des traces de combustibles et d'accélérateur de feu ayant été retrouvées dans le hall d'entrée du bâtiment comptant 78 logements. "C'est un foyer qui pose problème, avec activités et restaurants clandestins. L'ambiance y est délétère avec des rixes entre résidents et des trafics", a indiqué le ministère de l'Intérieur.

Un règlement de comptes ? "L'un des blessés est soupçonné d'être l'incendiaire, il est par ailleurs résident. Il est donc probable qu'il s'agisse d'un règlement de comptes interne", a-t-il ajouté, évoquant la mise en garde à vue de l'individu concerné dans un délai proche. Au total, cent personnes ont été évacuées, selon une source policière, pour qui seuls le hall d'accueil et un local de stockage ont été touchés par les flammes, sans qu'aucun logement n'ait été atteint.

Une enquête ouverte. Le Premier ministre Bernard Cazeneuve a exprimé dans un tweet sa "solidarité avec les victimes de l'incendie du foyer de jeunes travailleurs migrants de Boulogne-Billancourt", ajoutant que "toute la lumière sera faite". Le parquet de Nanterre a ouvert une enquête de flagrance pour rechercher les causes de l'incendie. La police judiciaire des Hauts-de-Seine a été chargée de l'enquête.