Ils dirigeaient des réseaux de prostitution depuis...leurs cellules de prison

Deux des chefs proxénètes agissaient depuis leurs cellules. Ici la prison de Béziers.
Deux des chefs proxénètes agissaient depuis leurs cellules. Ici la prison de Béziers. © Pascal GUYOT/AFP
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A.D
Trois importants réseaux de proxénétisme ont été démantelés entre Nîmes et Avignon. Une trentaine de jeunes femmes étaient exploitées.

Elles offraient leurs services près des routes départementales ou dans les vignes, en plein jour. Plusieurs dizaines de jeunes femmes roumaines et bulgares étaient utilisées par des proxénètes, dont les trois réseaux bien affûtés viennent d'être démantelés par la police après plus d'un an d'enquête.

Depuis leurs cellules. Le territoire était prisé par les proxénètes : 50 km de routes départementales entre Nîmes et Avignon difficiles à surveiller par la police. Trois réseaux s'étaient partagés le secteur. Pour éviter de se faire la guerre, des responsables se retrouvaient dans l'hôtel où logeaient les prostituées. Mais les vrais chefs de deux des réseaux géraient tout à distance depuis... leurs cellules de prison en périphérie de Nîmes et Béziers. Une première selon Jean-Marc Droguet, patron de l'office central contre le proxénétisme, qui précise que l'un des "cerveaux" est un ressortissant bulgare, l'autre un ressortissant français. Depuis leurs centres de détention, ils "passaient leurs ordres pour recruter et transporter les jeunes filles, retirer les gains et assurer le contrôle."

Quinze mois d'enquête. Pour casser cette machinerie, il a fallu quinze mois d'enquête. Douze arrestations ont eu lieu en France, d'autres en Roumanie et en Bulgarie. Au total, les policiers ont identifié une trentaine de prostituées qui étaient souvent battues et menacées.