Il consultait les avis de décès pour choisir ses cambriolages

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Pierre de Cossette et B.B , modifié à
En un an, le quinquagénaire s'est attaqué à une soixantaine de maisons.

Le fléau des cambriolages et son lot d'histoires insolites... Comme celle de ce brocanteur, arrêté cette semaine en Normandie, soupçonné de s'être approvisionné, avec son fils, en visitant des résidences de sa région. Plusieurs dizaines de cambriolages avec une stratégie presque imparable.

"L’intérêt, c’est de pouvoir vendre facilement". Avant de cambrioler, le mieux, c'est de s'assurer qu'il n'y a personne à l'intérieur. De ce point de vue, le sens de l'observation de ce brocanteur n'a eu d'égal que son opportunisme. En un an, avec son fils, le quinquagénaire s'est attaqué à une soixantaine de maisons. Beaucoup de résidences secondaires et  pour une quinzaine d'habitations, le propriétaire venait de mourir. Le brocanteur aurait eu l'idée, assez morbide, de consulter les avis de décès dans la presse locale.

Précautions aussi en ne ciblant que de petits objets d'art. "Rien de grande valeur", explique le colonel Erhard, patron de l'office des biens culturels à la police judiciaire. "L’intérêt, c’est de pouvoir vendre facilement, dans un vide-grenier ou une brocante, des objets que l’on peut retrouver partout. Tout le monde a eu, dans sa famille, des petits  tableaux, des horloges, des statues… Donc ce n’est pas quelque chose d’exceptionnel sur un déballage. Obligatoirement, ils vont passer sous la ligne du radar…"

Ils auraient même volé leur voisin... Sur les centaines d'objets volés, le plus précieux est estimé à 4.000 euros. Pendant un an, un groupe d'enquêteurs de la gendarmerie de la Manche a éclusé les brocantes pour repérer d'éventuels produits de leurs cambriolages, avant d'identifier les deux suspects, le père de 56 ans et son fils de 31 ans, mis en examen depuis. Ces derniers seraient allés jusqu'à cambrioler leurs propres voisins.