Meurtre dans une maison de retraite : l'homme recherché interpellé

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Le suspect est toujours recherché vendredi. © PASCAL GUYOT / AFP
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avec Guillaume Biet, Benjamin Peter et AFP , modifié à
Identifié par les forces de l'ordre, l'homme recherché après le drame survenu jeudi soir dans une maison de retraite pour religieux de Montferrier-sur-Lez a été interpellé, vendredi. 

Un homme cagoulé et armé, aux motivations inconnues, a fait irruption jeudi soir dans une maison de retraite pour religieux de Montferrier-sur-Lez, dans l'Hérault, près de Montpellier, tuant une lingère de 54 ans avant de prendre la fuite. Il a été interpellé, vendredi soir. 

Les principales informations à retenir :

  • Un homme armé a fait irruption jeudi soir dans une maison de retraite pour moines, près de Montpellier.
  • Une lingère a été tuée de plusieurs coups de couteau.
  • L'homme, dont les motivations sont inconnues, a été interpellé vendredi vers 18 heures.
  • Une enquête a été ouverte pour "assassinat" et "tentative d'assassinat".

Une femme tuée. C'est une aide-soignante de l'établissement, nommé "Les Chênes verts", qui a donné l'alerte vers 21h45. Selon le récit très précis qu'elle a fourni aux gendarmes, elle faisait le tour de l'établissement quand elle est tombée nez à nez avec un individu habillé de noir et cagoulé qui l'a bousculée, ligotée et bâillonnée. Le corps sans vie d'une femme de 54 ans a été retrouvé par les gendarmes dans la lingerie. Selon les premières constatations, elle aurait été tuée d'au moins trois coups de couteau. Une autopsie doit être réalisée dans la journée de vendredi. Son corps a été retrouvé ligoté et bâillonné. La victime "travaillait depuis des années en qualité de lingère", a indiqué le procureur Christophe Barret lors d'une conférence de presse vendredi midi à Montpellier.

Des armes découvertes. Les enquêteurs privilégient "une piste locale, dans l'entourage de cette maison de retraite", a indiqué le procureur, refusant de "donner d'autres précisions à ce stade" sur l'identité du suspect. Jeudi soir, les enquêteurs ont "rapidement" découvert une voiture à environ 200 mètres de la maison de retraite, a indiqué le magistrat, confirmant une information d'Europe 1. Dans ce véhicule a été retrouvée "une arme de type Airsoft, qui tire des billes d’acier, donc pas de munitions réelles", a précisé Christophe Barret. L'arme factice se trouvait dans un sac. D'autres éléments ont été retrouvés dans cette voiture, a affirmé le magistrat qui n'a pas souhaité les détailler.

Un ancien parachutiste de 47 ans. De source proche de l'enquête, ces éléments sont notamment des brevets militaires qui ont aidé à identifier un homme de 47 ans habitant à une dizaine de kilomètres, à Saint-Mathieu-de-Tréviers. Ce père de deux enfants a servi dans les troupes parachutistes, mais n'est pas un militaire de carrière, a-t-on encore précisé. Sans emploi, il vivait de petits travaux, notamment en réparant des vélos. Selon le journal Midi-Libre, la compagne du suspect a été entendue par les gendarmes. Le quotidien écrit également que le suspect est un ancien employé de la maison de retraite où a eu lieu le meurtre. Il vivait depuis de petits travaux. 

Une journée de recherches et une interpellation. Un dispositif de recherches a été mis en place par les gendarmes pour retrouver l'assaillant, vendredi. Depuis 7h30, le périmètre de recherche a été élargi. La zone a été ratissée à l'aide de chiens et d'hélicoptères de gendarmerie. L'aide-soignante, la seule à avoir vu le suspect, a pu fournir aux enquêteurs un signalement précis permettant des recherches plus ciblées. L'homme recherché a finalement été interpellé, vendredi vers 18 heures, selon les informations d'Europe 1. L'arrestation a eu lieu "sans incident" et l'homme devait être placé dans la foulée en garde à vue, a indiqué le procureur de la République de Montpellier. 

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Crédit photo : PASCAL GUYOT / AFP

L'hypothèse terroriste pas privilégiée. Pour le procureur Christophe Barret, rien ne permet de penser qu’il s’agit d’un acte terroriste. "Aucun élément ne permet de rattacher les faits à du terrorisme islamiste", a indiqué le procureur vendredi midi.

Une soixantaine d'anciens missionnaires. Cette maison de retraite est un établissement pour religieux et religieuses appartenant à la Société des Missions africaines (SMA). Une soixantaine d'anciens missionnaires d'Afrique ainsi que six ou sept laïcs et six ou sept religieuses y sont accueillis, selon le maire de Montferrier-sur-Lez Michel Fraysse. Tous sont indemnes et ont pu regagner leurs chambres vendredi matin.

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La maison de retraite est située au lieu-dit Baillarguet, à l'extérieur du village de Montferrier, limitrophe de Montpellier. Crédit photo : Google Maps.

"Pas d'alarme, pas de gardien". Le compagnon de la victime est arrivé sur les lieux vers 1h vendredi. "Elle est partie à 8h du soir, puis elle ne reviendra pas à 6h30 du matin. Elle était d'une gentillesse, comment on peut lui faire du mal comme ça ? Elle est morte et moi je suis détruit, c'est terrible", a déclaré le quinquagénaire à la presse. "On en avait déjà parlé de ça, j'ai dit 'n'importe qui peut rentrer la dedans' et c'est le cas. Il n'y avait rien de protégé, il n'y avait pas d'alarme, il n'y avait pas de gardien, il n'y a rien.", a-t-il déclaré.