Fuites au "36" : l'ancien policier "Jo" Masanet est sorti de prison

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avec AFP , modifié à
Il est notamment reproché au président de l'association qui gère les œuvres sociales de la police (Anas) d'avoir servi d'intermédiaire dans le dossier des "fuites du 36".

Après deux mois de détention provisoire, l'ancien policier, mis en examen dans l'affaire des fuites du "36", a été remis en liberté lundi soir. "Jo" Masanet est soupçonné servi d'intermédiaire dans l'affaire du vol des 52 kilos de cocaïne au siège de la police judiciaire parisienne, en juillet dernier.

Une caution de 10.000 euros versée. Il est sorti de la maison d'arrêt de Fresnes, dans le Val-de-Marne, lundi soir, à 23 heures, après une ordonnance du juge d'instruction Roger Le Loire, a précisé son avocate Me Sylviane Mercier. Selon elle, le magistrat a fixé un cautionnement de 10.000 euros que la famille de Jo Masanet a déjà versé.

Agé de 62 ans, Jo Masanet était le seul à avoir été placé en détention provisoire parmi les protagonistes de ce dossier. Il avait fait une demande de libération et avait obtenu satisfaction devant la cour d'appel de Paris. Mais il était resté à Fresnes, n'étant pas en mesure de verser la caution de 50.000 euros qui avait été fixée.

Un intermédiaire dans le dossier des "fuites du 36". Il est notamment reproché au président de l'association qui gère les œuvres sociales de la police (Anas), Jo Masanet, d'avoir servi d'intermédiaire dans le dossier des "fuites du 36". Celui-ci nie les faits qui lui sont reprochés.

Les enquêteurs soupçonnent également "Jo" Masanet, ex-syndicaliste de gauche réputé influent, d'avoir monnayé des interventions en faveur de restaurateurs, avec des fausses factures de repas pour se faire rembourser, selon une source proche du dossier. Lui est reproché le "détournement d'une somme surfacturée à l'Anas de 298.500 euros et le remboursement indu de frais de bouche d'environ 60.000 euros", a ajouté cette source.

Jonathan Guyot, principal suspect. Jonathan Guyot, ex-membre de la brigade des stupéfiants, reste le principal suspect du vol des scellés au siège de la police judiciaire parisienne, révélé en en août dernier. L'homme a été arrêté peu après que la disparition de la drogue a été constatée. Depuis, plusieurs de ses proches et d'autres policiers ont été mis en examen. L'un d'eux, en poste au commissariat du XIXe arrondissement, a admis aux enquêteurs, fin janvier, que Jonathan Guyot lui avait déjà proposé, en avril 2014, de revendre de la drogue, du cannabis cette fois.

Dans ce dossier, Bernard Petit, qui a perdu sa place de patron de la PJ, est soupçonné d'avoir fourni des informations à l'ex-patron et fondateur du GIGN, Christian Prouteau. Ce dernier devait être placé en garde à vue dans un dossier de trafic d'influence et de corruption.

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